Messagepar flip » ven. 23 déc. 2011 22:10
nan, les marques peuvent declarer que leur largueur est conforme a la norme sans faire un test d'homologation. donc en gros, les marques peuvent raconter ce qu'elles veulent tant qu'il n'y a pas eu de test d'homologation... ou en d'autres termes, les constructeurs ne sont obligés à rien, on leur "conseille" juste vivement de prendre en compte ces normes car celles-ci sont "une référence de l'état de l'art", pouvant être utilisées comme telles par les tribunaux.
LE LARGUEUR TAKOON EST HOMOLOGUE.
extrait de "TOUT SAVOIR SUR LA NORME AFNOR NF S 52-503 POUR LE KITE" par kiteaatitude :
"
Les défauts des largueurs non homologués
Les largueurs non homologués peuvent présenter des risques majeurs :
- ils peuvent se bloquer et empêcher le larguage
- on a parfois vu les aiguilles des largueurs transpercer le scratch (et donc bloquer le larguage), … on a
même vu pire : des aiguilles transpercer la main du pratiquant
- certains largueurs à aiguilles sont cousus avec des scratchs : il suffit parfois de 2 mm d’écart sur une
couture pour remettre en cause le fonctionnement du largueur ; de plus, le soleil et le sel font vieillir
rapidement les tissus
Les largueurs homologués
Un largueur doit pouvoir larguer dans toutes les conditions : faible ou forte traction, dans du sable mouillé (le
sable mouillé est très collant et peut bloquer les largueurs), dans la neige, le gel… Les mesures effectuées
ont montré qu’une aile de kite crée une accélération similaire au démarrage d’une moto, et peut tracter le
pilote avec une force atteignant 180 kg.
Dans un cas extrême, si la traction exercée par l’aile atteint deux fois le poids du pilote, le largueur
répondant à la norme Afnor doit donc larguer avec une force inférieure à 10 kg, et ceci même si le largueur a
été traîné dans le sable mouillé. Si un fabricant indique que le largueur est homologué pour un pilote de 30 à
100 kg, ceci veut dire que le largueur est capable de larguer avec moins de 10 kg de force lorsque l’aile
exerce une traction de 2 fois 100 kg (donc 200 kg).
De plus, le largueur doit pouvoir résister à une traction ponctuelle de 3 fois le poids du pilote, sans montrer
de déformation. Ainsi, pour un pilote de 100 kg, le largueur doit résister à une traction de 300 kg et doit
rester en état de fonctionnement normal.
Un largueur homologué pour le kitesurf doit pouvoir fonctionner, même s’il est traîné dans du sable sec ou
mouillé.
Un largueur homologué pour le snowkite doit pouvoir fonctionner à –18°C. Lors des tests Afnor, les
largueurs sont aspergés d’eau gelée et conditionnés à –18°C pendant 24 heures. Pour une homologation à
100 kg, le larguage doit se faire avec moins de 10 kg de force, même avec une traction de 200 kg. ..
.
Déclencheur et libérateur
Le déclencheur correspond logiquement au largueur fixé au harnais, et le libérateur au largueur de leash
d’aile.
Le largueur de leash d’aile doit lui aussi répondre à la norme Afnor, mais l’exigence est moindre : il doit
pouvoir larguer avec moins de 10 kg de force lors d’une traction de 1,5 fois le poids du pilote. Autrement dit,
pour un pilote de 100 kg, le largueur doit pouvoir larguer avec moins de 10 kg de force lorsqu’une traction de
150 kg est exercée par le leash d’aile (rappelons qu’une aile peut continuer à tracter même si le largueur
principal a été déclenché).
A savoir
Certains fabricants vont interpréter différemment les notions de déclencheur et de libérateur, de façon à
proposer des ailes soit-disant normées : ils considèreront que le déclencheur correspond à l’aile 100%
depower, et le libérateur au largueur de l’aile (entre le chicken loop (boucle de harnais) et le petit bout).
Dans ce cas, sachez que si le pilote utilise un leash d’aile ne répondant pas la norme, l’aile ne répond plus à
la norme Afnor. Or, la norme prévoit pourtant que le leash d’aile est obligatoire…
Les mentions obligatoires sur un largueur homologué
Le largueur homologué doit indiquer toutes ces informations :
- poids minimum et maximum du pilote
- flèche indiquant le sens dans lequel déclencher le larguage
- la marque du fabricant
- le numéro de la norme Afnor : NF S 52-503
- l’organe de déclenchement doit être rouge : gachette, tirette, boule, poignée…
Important :
certains fabricants tentent de faire croire que leur matériel est homologué et reprennent certaines mentions
obligatoires comme la fourchette de poids.
Questions / Réponses
_ Un pilote de plus de 100 kg peut-il utiliser un largueur homologué jusqu’à 100 kg ?
Il convient d’interroger chaque fabricant sur ce point.
Le largueur de la société Kite Attitude largue à 200 kg avec une force d’environ 7 kg. A 240 kg de traction
(correspondant à un pilote de 120 kg), la force de larguage est proche du seuil Afnor de 10 kg.
En résumé, un pilote de plus de 100 kg peut utiliser le largueur Kite Attitude, mais la force de larguage
pourrait atteindre (voire dépasser) le seuil de 10 kg sous très forte charge. Le largueur en lui-même a été
testé à 500 kg : il est donc très solide.
_ Avec les ailes 100% depower*, il n’y a plus de risque
Les ailes de nouvelle génération (bow kites, ailes hybrides) améliorent la sécurité. Néanmoins, il est faux de
penser qu’il n’y a plus de risques :
- une aile peut se retourner et voir ses performances de vol modifiées
- une aile tombée à l’eau et qui se fait « broyer » dans les vagues peut redécoller avec les lignes
emmêlées et devenir totalement incontrôlable et partir en kiteloops (l’aile fait des rotations rapides) ; si
elle est équipée d’une cinquième ligne, celle-ci peut aussi s’enrouler autour de l’aile
- certains dispositifs sur les ailes 100% depower permettent de bloquer l’aile sur une butée pour qu’elle ne
soit plus totalement depower
- à surface égale, les ailes plates (bow kites) ont plus de puissance que les ailes classiques (C Shape),
parce que la surface à plat (surface projetée) est plus importante
- deux kites peuvent s’emmêler et devenir incontrôlables
- attention au « suicide leash » : le leash attaché au chicken loop est très dangereux
- …
* 100% depower : l’aile n’exerce plus de traction lorsqu’on pousse la barre
_ La norme est-elle obligatoire ?
A ce jour, la norme est d’« application volontaire ». A partir du moment où une norme existe, les
professionnels concernés (fabricants, revendeurs, écoles…) ne pourront exonérer leur responsabilité en cas
de sinistre."