suite... Je me rends compte qu'en répondant à la question 1 je crois répondre partiellement aussi aux autres questions, je reprends le fil de mes réponses, qui je l'espère vous éclairent.
Pour commencer, tu dis
2/ ayant oeuvré quelques 5 années dans une asso, jamais la FFVL ne nous a épaulé à cette époque malgré les projets que nous avions montés et les zones kite que nous avions à défendre car ca dépendait de la ligue et blablabla
beaucoup de représentants de club font malheureusement le même constat. Je vais éviter d'en faire une fatalité, mais c'est vrai que la plupart des actions menées par les clubs, alors qu'ils sollicitent la FFVL devraient solliciter leur ligue ou CDVL (l'équivalent de la ligue mais au niveau départemental)... et dans un monde idéal devraient avoir un support de la ligue ou du cdvl. Mais ce n'est bien souvent pas le cas.
En gros, les actions de 'club' qui peuvent être soutenues par la FFVL directement sont sur des actions identifiées par le ministère comme des actions dite "prioritaires", en ce moment, par exemple:
-Accès du sport pour tous: dans ce cas, si un club mets en place une action découverte du sport pour les populations défavorisées, la FFVL pourrait te subventionner directement. Dans la pratique, cette journée devra aussi être encadrée par un/des leaders club, à défaut par des moniteurs. Sinon, tu as des problèmes d'assurance.
-développement du sport féminin: Si un club organise une conviviale exclusivement féminine, dans la pratique, la FFVL peut subventionner une partie de l'évenement (je me souviens avoir aloué une somme sur ce type d'évenement il y a 2 ou 3 ans)
-développement du sport pour les jeunes; Il y a un budget dédié sur cet aspect en 2011 et en 2012. Il sert notamment à la détection des nouveaux talents et la mise en place de stages de perfectionnement. La FFVL prend une partie du coût, les parents une autre. Les ligues, cdvl, clubs en prennent aussi une partie, en fonction de la situation locale.
Inutile de réagir en disant, "c'est merdique ou sans intérêt ou irréaliste ou autre..." ces lignes budgétaire sont imposées par le ministère. Si on arrive à mettre en place des actions allant dans ce sens, alors on peut récupérer les subventions au niveau fédéral, subventions qui redescendent ensuite. Si on n'y arrive pas alors pas de subvention. (c'est le principe du pas de bras, pas de chocolat).
Après d'une manière générale effectivement le kite (et donc les kiters) souffrent d'un manque de présence de bénévoles kite au niveau régional et départemental. Par réaction peu de subventions des ligues et des cdvl redescendent au niveau des clubs de kite. Impossible ici de faire un état des lieux très précis et exhaustif. A chaque ligue/CDVL sa situation. Certaines ligues ont une forte sensibilité Kite (PACA, Languedoc, IDF), ont des kiters qui siègent à leurs cd et redistribuent -d'une manière plus ou moins satisfaisante (mais c'est un autre débat)- les subventions aux clubs locaux. Certaines autres ligues se plaignent du manque de réaction des présidents de clubs et pourtant annoncent avoir une ligne budget kite ouverte mais chaque année remise dans le pot du delta/parapente/cerf-volant faute de demande CORRECTEMENT formulée par les kiters.
J'insiste sur le mot "CORRECTEMENT", parce qu'effectivement on entend souvent les présidents de ligue dire "les kiters ne s'investissent pas dans nos ligues" et les kiters dirent "nous ne sommes pas les bienvenus dans les ligues". Je m'hasarde à une analyse ici. Je pense que pas mal de kiters sont venus dans les ligues en disant, je caricature "j'ai tel projet, j'ai besoin de telle subvention, vous me suivez?"... question auxquelles les ligues répondent "non nous ne te suivons pas". Les raisons souvent officiellement invoquées
"projet pas en ligne avec la volonté politique de la ligue". En lisant entre les lignes, les ligues reprochent aux kiters de ne se manifester que lorsqu'il y a une demande pour récupérer de l'argent.Les kiters reprochent aux ligues de ne pas ouvrir les portes aux kiters. Et les kiters disparaissent aussi vites qu'ils sont apparus, en concluant "la ligue ne sert à rien, ils ne me filent même pas quelques euros pour mon projet". En général, fin du dialogue entre la ligue et le club. Chacun s'estimant dans son bon droit.
Perso je pense que les deux ont raison. Je pense que les kiters ne sont pas suffisamment patients pour s'intéresser d'abord à la vie de la ligue puis ensuite dans un deuxième temps proposer des projets et obtenir des subventions.
A contrario, je pense que les ligues ont du mal avec les kiters, en général. Ils ont du mal parce que ça les gonfle de voir arriver un kiter, la fleur au fusil, qui demande de la subvention, alors que ces mêmes kiters n'ont rien fait au niveau régional pour aller chercher ces subventions.
ATTENTION QUAND J'ECRIS "RIEN FAIT"... JE NE DIS PAS RIEN FAIT POUR LE KITE ET POUR FAIRE VENIR DES LICENCIES DANS LE CLUB. Je dis 'RIEN FAIT POUR S'INSCRIRE DANS UNE POLITIQUE LOCALE"
Et le discours du président de club de kite "pourtant avec mon club, je réverse X euros par adhérent à la ligue... A minima je devrais récuperer ces sous pour mes actions kite" a du mal à être entendu, accepté, puisqu'un paquet de clubs ne reversent pas ces cotisations aux ligues d'une part, d'autre part les dossiers subvention régions, cnds et autres sont montés par les ligues (et donc les parapentistes / deltistes / cervolistes) impliqués.
Personnellement aussi, je pense que l'effort doit venir des kiters qui doivent faire l'effort d'assister aux AG et cd des ligues pendant un temps pour ensuite s'intégrer dans la démarche de la ligue locale. Par contre je ne dis pas que c'est facile. Je l'ai fait pendant 2 ans. Assister aux réunions mensuelles de la ligue alors qu'on parle à 90% du temps: d'espace aérien, du site décollage truc muche pour le parapente, de treuil, de balises météos... bref de truc spécifiques Parapente/delta... c'est décourageant mais je crois que c'est une étape indispensable.
Pour votre information aussi, il y a une association des présidents de ligue. Je sais que le président actuel, un parapentiste, parle de nos activités et invite ces collègues à faire des efforts pour mieux nous accueillir.
Pour bien faire, il faudrait aussi un kiter au sein de cette Assoc, ou au moins que nous participions à leur réunion annuelle pour les sensibiliser à nos enjeux. Si quelqu'un veut s'y coller qu'il se fasse connaître. Personnellement, je ne prendrais pas encore de mon temps pour le faire.
Enfin pour finir sur cette organisation "ffvl, ligues, cdvl" on peut penser que c'est lourd, que c'est contre-productif et que ca ralentit tout. Mais l'organisation du sport en France est ainsi faite. On peut essayer de contourner le problème en créant sa propre organisation. On peut aussi se dire, que le système étant ainsi fait et plutôt que de se battre contre (Don quichotte et les moulins à vent) il vaut mieux essayer de le comprendre, de l'intégrer et de le modifier ou à minima l'influencer de l'intérieur (patience et longueur de temps font mieux que force ni que rage) . Personnellement je tente l'alternative "en m'intégrant dans le système". mais c'est pas facile non plus!
Pour élever le débat, si tant est qu'il y aie un débat et qu'il soit bas (ou purement vénal). Je pense que les demandes, attentes et frustrations sont parfois de l'ordre pécunier. Parfois aussi en support technique ou humain. sur le technique et l'humain je reviendrais dessus si besoin.
Jérôme