Je me permets de reprendre une partie de la citation ci-dessous
Yellow Rage a écrit :...
Gadjolino: on ne devait pas faire le même sport, quand on a commencé.
Franchement, pas de frayeur pour ma part. Les ailes étaient puissantes, sans choqué,
mais petites. Avec un vent pas rafaleux, aucun souci. Les seules galères étaient le démèlage des 40m de lignes qu'on rangeait n'importe comment, ou alors le retour à la nage quand l'aile était tombée dans l'eau (C-quad ou caisson)....
Afin de rejoindre Gadjolino sur le point de vue sécuritaire de nos débuts il y a plus de 10 ans.
Gadjolino a écrit :...
ça fait plus de 10 ans que ça existe, quand on a débuté (moi en 2000), arriver a tirer un bord était le résultat de longues galères matos, frayeurs/belles punitions(aucune sécurité bien souvent a l'époque/pas de bordé choqué sur mes premières ailes) et d'une envie débordante d'y arriver, ...une vraie passion, seul ceux qui étaient définitivement motivés persévéraient et ont permis a ce fabuleux sport de devenir ce qu'il est aujourd'hui.....
Donc je confirme aussi Yellow Rage que nous n'avons pas du faire le même sport à cette époque !
Peut-être était-ce tout simplement grâce à (/ à cause de) des choix de matériel très différents et des spots différents ?
Mais une chose est sûre pour mon cas, je me rapelle très bien que:
- le B/C n'existait pas encore (c'était du ON/OFF et seul le physique pour l'endurance et la souplesse pour les chutes faisaient la différence);
- même quand on larguait notre voile, on continuait à se faire sérieusement tracter!!! (a ce propos on larguait toujours la voile dans l'eau sinon sur la plage on se prenait une bonne raclée...sauf à partir de 2001-2002 en flysurfer.de);
- le redécollage de la voile était presque tout le temps la garantie de revenir à la plage à la nage après avoir rangé les lignes sans trop s'emmêler; dégonfler la voile; la rouler et la glisser entre son corps et la board...
- en 2 lignes la plage d'utilisation était très restreinte et la moindre rafale avait vite fait de nous éjecter comme un vulgaire bouchon.
Enfin, je pense en effet que si j'avais eu la chance de pouvoir avoir une 9,5m²ou plus (il n'y avait pas encore de tailles au dessus lors de mon premier achat de quiver) au lieu d'une 7,5m² certainement que mon apprentissage aurait pu être moins physique; plus facile et plus régulier.
Si j'avais osé naviguer plus régulièrement avec un TT au lieu de rester bêtement sur de la directionnelle, certainement aussi que j'aurais pu progresser plus facilement et simplement en gagnant grâce au TT toute la sécurité et confort de navigation qu'une directionnelle n'était pas capable d'offrir... (sauf que les voiles ne redécollaient pas encore correctement et en navigation en mer, seule la directionnelle de grande taille était un gage de sécurité pour sa vie !)
Donc voila en gros mon point de vue qui rejoint celui de Gadjolino. Tu as peut-être eu de la chance/doué ? mais je pense que tu ne dois pas représenter la majorité des riders qui ont débuter au prémis du kite.
Nota: je me rappelle toujours d'un souvenir avec Julien Sudrat qui n'était encore qu'un "moniteur de kite" à lacanau lac (salut Pascal !) me dire un samedi matin de baston:
" Tu sais, il n'y a qu'en allant dans cette baston que tu sauras si oui où non tu en es capable..."
Et il avait tout à fait raison!
Ce point de vue n'a jamais changé et je ne pense pas qu'il changera car si on ne connait pas ses limites (même en devant prendre des risques) on est donc incapable de savoir qu'est-ce qui est/ou qui pourrait-être dangereux pour soi.
En tout cas, c'est en partie grâce à toutes les petites galères/stress que l'on vivait sur chaque sessions et que tout le monde voulaient à tout prix éviter et grâce à notre physique et motivation que beaucoup d'entre nous ont continué et contribué à l'évolution du kite comme nous le connaissons maintenant.