Qui a accroché au Stand Up Paddle (SUP) board ?

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Juan
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Qui a accroché au Stand Up Paddle (SUP) board ?

Messagepar Juan » mar. 5 mai 2009 11:24

Je n'ai pas essayé mais......

Annoncée comme l'activité 2008 2009, je dirais le relais de substitution à un marché de la glisse en berne....
Le discours marketting était remarquable .... mais ...
j'ai l'impression qu'on fait du Stand Up paddle Board plus par mimétisme que par réel plaisir. C'est long, c'est lourd, Roby sur ses vidéos peine à convaincre, ce n'est pas donné à l'achat et j'ai également l'impression que, comme les bancs de musculation en rangs d'oignons, cela va bientôt faire les beaux jours des Trocathlon....

mais ce n'est qu'un avis et je voulais le votre .....
Modifié en dernier par Juan le mer. 6 mai 2009 10:44, modifié 1 fois.

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LALO
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Messagepar LALO » mar. 5 mai 2009 14:36


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Messagepar needle974 » mar. 5 mai 2009 15:30

j'aurai tendance à penser comme Juan... pour moi, vagues creuses=shortboard, vagues molles=longboard, et si vraiment c'est flat, un petit coup de kayak ou de paddle board et pi c'est tout! :wink:
en plus, un SUP, c'est grand, c'est lourd, ça rentre pas dans la voiture, et mes racks sont déjà plein de matos! :lol: :lol:

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Messagepar LALO » mar. 5 mai 2009 16:06

needle974 a écrit :j'aurai tendance à penser comme Juan... pour moi, vagues creuses=shortboard, vagues molles=longboard, et si vraiment c'est flat, un petit coup de kayak ou de paddle board et pi c'est tout! :wink:
en plus, un SUP, c'est grand, c'est lourd, ça rentre pas dans la voiture, et mes racks sont déjà plein de matos! :lol: :lol:


c'est aussi ce que je pensais avant d'essayer ...
et depuis je n'attends qu'une chose c'est une bonne rentrée de houle pour aller shooter de la grosse mémère :D
et le SUP est lourd pour les petits bras ... :wink:
et moi ça rentre dans ma caisse :wink:
par contre il est clair que ça encombre un peu plus le garage
mais c'est tellement bon 8)

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Messagepar LALO » mar. 5 mai 2009 16:55

"Le paddlesurf, c'est le retour aux origines du surf : on peut mélanger le style du longboard dans les petites conditions, avec une certaines radicalité dans les grosses vagues que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. ''
Donald TAKAYAMA ( Surf Tech Shaper )

'' Quand je rame allongé, maintenant, je n'aime plus ça. Il y a un confort indéniable dans le fait d'être en position haute et de voir ainsi la houle arriver de loin ! ''
Laird HAMILTON ( Oxbow Team Rider )



L'histoire du paddlesurf commence en 1778 lorsque James Cook, capitaine de la Marine Royale anglaise, découvre l'archipel des îles Hawaii. Lorsqu'il mouille son navire dans la baie de Kealakekua, sur l' île de Big Island, lui et ses hommes sont les premiers témoins européens de la pratique du he'e nalu par les indigènes hawaïens, une activité sportive et ludique tout à fait originale pour l'époque, et qui consiste à chevaucher la houle debout ou à genoux dans un canoë, ou bien sur une planche taillée selon un rituel précis dans le tronc d'un arbre. La structure patriarcale des tribus régule alors le surf d'une manière stricte : les rois utilisent des Olos , de longues et lourdes planches faites en bois de Koa plein et qui mesurent environ 16 pieds, soit presque 5 m, tandis que le quidam du village doit se contenter d' un flotteur plus basique de 7 ou 8 pieds appelé Alaia ...et surtout sortir de l'eau pour applaudir les évolutions de son chef lorsque celui-ci s'offre une petite session !

Quelques années plus tard, lors de la colonisation de l'archipel, l'arrivée des missionnaires anglicans et de leur morale conservatrice va entraîner l'interdiction pour de nombreuses années de cette pratique considérée comme païenne. Dans une quasi-clandestinité, quelques autochtones vont cependant continuer à faire perdurer cette activité ancestrale qui permettait jusqu'alors aux familles royales hawaïennes de prouver leur force et leur courage en se mesurant aux rouleaux du Pacifique.

Ce n'est qu'au début du XXème siècle que le paddlesurf va renaître de ses cendres sur la célèbre plage de Waikiki, devenu alors lieu de villégiature exotique haut de gamme. L'écrivain Jack London, initié par Georges Freeth, le fils d'un marin irlandais et d'une jeune polynésienne et considéré comme le premier surfeur de l'ère moderne, se passionne pour le surf en 1907 et s'en fait l'écho dans la presse américaine. L'Outrigger Canoë and Surfboard Club voit alors le jour en 1908 et compte parmi ses membres un certain Duke Kahanamoku qui deviendra célèbre pour ses deux médailles d'or sur 100 m nage libre aux Jeux Olympiques de Stockholm en 1912 puis d'Anvers en 1920. Le Duke, comme on le surnomme désormais, qui rame parfois debout ou à genoux sur son longboard pour rejoindre les spots éloignés du rivage, fait ensuite découvrir les joies de la glisse aux Californiens en 1912 puis aux Australiens en 1915. Lors d'une de ses tournées, il se lie d'amitié avec un autre grand nageur américain du nom de Tom Blake, qui restera célèbre pour avoir mis au point la dérive en 1935 afin de faciliter les virages et construit les premières planches creuses, bien plus légères que les planches traditionnelles. Dès la fin des années 20, les surfers classiques utilisant la rame allongée se font de plus en plus nombreux sur les spots de Californie du Sud et d'Hawaii. En 1931, Pepino Staffieri est le premier à utiliser une planche hawaiienne sur les rivages anglais de Cornouailles et ce n'est que vers le milieu des années 50 que la glisse va s'expatrier vers la France par l'intermédiaire du cinéaste américain Peter Viertel, en tournage sur la Côte Basque, et vers l'Australie, grâce à l'envoi par la gouvernement américain d'une mission composée de surfeurs de talent au moment même où se déroulent les Jeux Olympiques de Melbourne.

De cette époque, il ne subsiste que peu de témoignages concernant des surfeurs qui utilisent une pagaie pour se placer au pic et prendre une vague mais le célèbre tuberider de Pipeline Gerry Lopez se souvient ''de gars qui ramaient comme ça ''dans les années cinquante à Queens, l'un des spots de la côte sud d'Oahu. Parmi eux figure Bobby Achoy. S'étant blessé aux cervicales dans un accident de voiture et ne pouvant plus ramer ni allongé ni à genoux, il remet au goût du jour la pratique du stand up paddleboard et entraîne avec lui son frère Leroy et son père John. Bobby prend même l'habitude d'arpenter le line-up de Canoës, un paquet de cigarettes dans sa manche et un appareil photo autour du cou, en hurlant des conseils aux apprenti-surfers maladroits tout en immortalisant sur la pellicule leur premier take-off ! Il est rejoint par d'autres adeptes de la pagaie, tel John Zabotacky qui, venu à Hawaii pour son service militaire, se met au surf beach boy style en observant Duke Kahanamoku et les frères Achoy. Agé aujourd'hui de 82 ans, John continue de glisser tous les jours sur les vagues de Waikiki !

Plus récemment, Laird Hamilton et Dave Kalama sont à l'origine du renouveau du paddlesurfing. Vers la fin des années 1990, on a pu les voir jouant dans de minuscules séries sur le spot de Mud Flat, sur la côte sud de Maui, équipés chacun de planche de tandem de 12 pieds. Ils surfaient debout à l'aide de grandes pagaies de pirogues lors d'un photoshooting pour Oxbow et les clichés de Sylvain Cazenave firent le tour du monde. Laird Hamilton commença alors à envisager d'utiliser son stand up paddlesurf dans des vagues bien plus conséquentes et après quelques années d'entraînement et de pratique intensive, on a pu le voir dernièrement shooter des monstres de plus de 20 pieds à Jaws et se mesurer avec succès aux tubes caverneux de la dangereuse gauche de Teahupoo à Tahiti ! Quand à Dave Kalama, il paddlesurfe régulièrement dans des conditions solides sur le spot d'Hookipa, entraînant dans son sillage d'autres watermens accomplis, comme le véliplanchiste Robby Naish par exemple.


Le Buffalo's Big Board Contest, qui a lieu chaque année depuis 2003 à Makaha, sur la côte ouest de l' île d'Oahu, est l'occasion d'observer les progrès réalisés sur le matériel et en ce début de 21ème siècle, celui-ci a considérablement évolué grâce à l'arrivée sur le marché de nouveaux shapes et des matériaux composites issus du windsurf. Outre les customs fabriqués sur mesure par les shapeurs locaux, on peut désormais se procurer les Pohaku Paddles en carbone de Todd Bradley, Surtech propose quatre modèles signés Laird Hamilton et shapés par Donald Takayama, Boardworks distribue les fameuses C4 Waterman de Dave Parmenter développées par Brian Keaulana ainsi qu'un modèle désigné par Bill Stewart, Oxbow produit 5 modèles ainsi qu'une pagaie carbone, etc. Les fabricants de windsurf tels Drops, Mistral, Naish, RRD ou encore Starboard s'y sont mis également et proposent maintenant des modèles hybrides ou spécifiques dans leur gamme.


En France, c'est dans les années 90 que le longboarder Eric Courtois dit ''Tarzan ''aurait été l'un des premiers à avoir utilisé une pagaie pour prendre des vagues sur son spot de Saint Leu à la Réunion, en tous cas a y avoir ridé des planches dont les cotes n'ont rien à envier aux paddlesurfs actuels. 2006 représente une année charnière pour le paddlesurf en France métropolitaine puisque c'est celle où Laird Hamilton est de passage sur la Côte Basque. Il y réalise une magnifique démonstration sur la solide droite de Guéthary et met la puce à l'oreille de plusieurs surfers présents ce jour-là. L'un d'entre eux s'appelle Peyo Lizarazu. Surfer renommé dans le Sud-ouest, il s'est déjà essayé aux techniques du paddlesurf l'année précédente et de retour des Etats-Unis où il s'est procuré un pagaie de ''surf debout à la rame '', il envisage de se consacrer sérieusement à cette pratique. Conseillé par Laird, qui lui donne l'autorisation d'ausculter sa planche de près, il collabore avec le shaper Bayonnais Philippe Barland à l'élaboration d'un premier flotteur de 12 pieds. D'autres suivront et Peyo est considéré à juste titre comme le pionnier français de la discipline, notamment dans le gros.

En 2009, la France compte désormais :
- des pratiquants assidus disséminés aux quatre coins de l'hexagone, comme Antoine Delpéro et Xavier Maurin à Biarritz, Rico Leroy et Jérémy Boisson à Lacanau, Antoine Albeau sur l'île de Ré, Ronan Chatain sur le spot de la Torche, Bruno André à Douarnenez, Grégory Closier en Finistère Nord, Alexis Deniel dans les Côtes d'Armor, Alex Grégoire à Hyères, sans oublier le très actif Patrice Guénolé près de Marseille, etc


- des shapers motivés qui innovent un peu partout sur nos côtes : Philippe Barland à Biarritz, Geoffray Swartwood à Lacanau avec ses planches Escape, Sergio Munari et ses BlackLocals près de la Rochelle mais aussi Christian Meunier et ses Kriss Custom du côté de Siouville en Normandie pour n'en citer que quelques-uns,


- des marques reconnues, comme Gong, qui propose 9 modèles testés et approuvés pour 2 technologies de fabrication, Bicsport qui commercialise un flotteur mixte stand up/windsurf bien étudié et Surfactory qui vient de sortir un modèle de 10 pieds et 7 pouces à l' automne 2008.


- une Fédération Française de Surf qui a organisé à titre expérimental des compétitions de Stand Up Paddlesurf pendant les différentes étapes de la Coupe de France de Surf 2008. A noter que le format de jugement retenu mettait l'accent sur l'utilisation de la pagaie pendant les manoeuvres, favorisait curieusement comme sur le circuit du World Longboard Tour une conduite de la planche de type shorboard au détriment du style et du noseriding, et impliquait que le concurrent reste debout sur sa planche tout au long de sa série. Entre 5 et 15 inscrits se sont affrontés au cours de chaque épreuve, la victoire finale revenant logiquement à Jérémy Boisson.


AVANTAGES
L'avantage n°1 est bien sur l'utilisation d'une pagaie qui va décupler votre puissance de rame. Passer facilement la barre, se replacer rapidement au pic, démarrer au large sur la moindre bosse de houle et surfer des vagues depuis leur naissance sur une longueur exceptionnelle, ou bien shooter en toute confiance de solides séries va devenir le lot quotidien du paddlesurfer qui, contrairement au surfer classique, peut pratiquer cool ou forcer s'il le souhaite. Une fois compris le principe du balancier des funambules, la pagaie rend aussi l'équilibre beaucoup plus simple et l'appui qu'elle offre en surf permet des figures radicales pour des planches qui font en moyenne 170 litres. Même les vagues les plus petites et les plus molles sont exploitables en paddlesurf, le volume de la planche et la longueur de ses rails assurant portance et vitesse. Le poids du flotteur est aussi un atout supplémentaire lorsque les vagues sont clapoteuses. Ce sport fait travailler tous les muscles du corps, notamment les jambes, et renforce le gainage abdominal. La station debout ou à genoux offre une vision nouvelle et plus rassurante de l'océan : on voit loin à l'horizon, ce qui permet d'anticiper l'arrivée des séries, notamment les jours de gros, et de profiter aussi du paysage. Les spots difficilement accessibles sont alors à portée de pagaie et on veillera à se tenir à l'écart des autres surfers ou bien leur laisser des vagues pour ne pas pourrir l'ambiance à l'eau.


INCONVENIENTS
Le principal inconvénient du paddlesurf est lié à la taille et au poids de la planche, 11 pieds pour 12 kg en moyenne, qui rendent le transport encombrant, d'autant qu'il faut garder une main libre pour porter la pagaie…Heureusement, et à condition d'y mettre le prix, les marques utilisent de plus en plus les nouvelles technologies composites pour un gain de poids d'environ 30 % par rapport à une construction classique. Pour parcourir de courtes distances à pied, on peut porter sa planche sous le bras ou encore sur l'épaule, surtout si le flotteur est large et n'est pas équipé d'une poignée de transport insérée dans le pont, mais pour les longs trajets, un chariot pour planche à voile est recommandé. Une fois à l'eau, la planche paraît heureusement plus petite et plus réactive mais vous devez faire très attention à ne pas la lâcher dans les vagues au voisinage des autres surfers car elle pourrait alors les heurter violemment. Il faut aussi se méfier des coups de pagaie et éviter de la croiser lors des chutes ou des manœuvres. Paddlesurfer dans des vagues creuses est délicat, surtout dans des conditions offshore consistantes, car la prise au vent du flotteur est alors importante et déstabilisante mais la poussée du vent dans le dos lors de la la rame vers le large rend le passage de la barre plus aisée. Ramer debout sur un plan d'eau plat sans un souffle d'air demande déjà une bonne condition physique, surtout au niveau des jambes, mais aussi un bon sens de l'équilibre et dans un fort vent onshore ou sur une mer très clapoteuse, cela devient franchement pénible car il faut gérer en permanence l'assiette latérale de la planche à l'aide du bassin et de la pagaie. Se mettre à genoux, à l' image des rameurs sur leurs paddleboards, et utiliser un flotteur moins volumineux couplé à une pagaie de type canöé d'environ 1m 50 rend alors l'exercice bien plus facile : votre centre de gravité se trouve ainsi abaissé de 50 bons centimètres, ce qui vous garantit équilibre et facilité de déplacement comme au cours d'une session de stand up paddlesurf dans des condions glassy. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?

Avant de se lancer dans l'univers du paddlesurf et de dépenser 1000 Euros ou plus pour un flotteur, et entre 75 et 300 Euros pour une pagaie, il convient de savoir sur quoi l'on met les pieds…

Si vous pratiquez déjà le funboard ou le surf ( ou les deux ! ) et que vous aimez les sensations liées au fait de windsurfer une ''grosse planche'', comme un flotteur de vague de 95 litres dans le lighwind, ou bien encore de surfer un tronc genre longboard de 10 pieds, vous allez retrouver les mêmes sensations en ridant un paddlesurf. C'est le même timing au niveau des manœuvres et vous allez pouvoir planter de solides bottom turns en bas de vague pour mieux remonter ensuite sur l'épaule et y placer de gros cutbacks. Que l'on rame debout ou à genoux, on devient vite accro à cette pratique et rapidement, on ne surfe plus que de cette façon : on prend toutes les vagues possibles, on peut se déplacer facilement d'un pic à l'autre et la position haute offre un confort indéniable pour voir arriver la houle au loin. On ne rame allongé que pour se sortir d'un mauvais shorebreak ou pour récupérer sa pagaie tombée à l'eau…Mais comme tous les sports de glisse dans les vagues, il y a un choix crucial à faire au niveau du support que vous allez utiliser ! Amateurs de surf type Shortboard 6'2 ou de flotteur de windsurf de 75 l, passez votre chemin : les plus petits stand up paddlesurfs du marché possèdent en moyenne un volume d'environ 120 litres et même si vous décider de ramer à genoux entre les séries avant de faire votre take off pour vous lever ensuite sur votre vague, ce qui vous permet d'opter pour une planche d'un volume un peu moins élevé, vous ne retrouverez jamais dans ces flotteurs la radicalité et le faible encombrement de votre petite planche !


Si vous êtes un néophyte en matière de glisse aquatique, il vous faut savoir que la pratique du paddlesurf est plus difficile et plus ingrate qu'il n'y paraît. L'océan est capricieux, la vague est éphémère, et contrairement à d'autres sports comme le snowboard ou le skateboard par exemple, quand on tombe, on ne se relève pas pour repartir aussitôt après : il faut aller chercher une autre vague ! Heureusement, être porté par la houle, glisser sur celle-ci et réaliser des figures acrobatiques en fonction de l'allure et du déferlement de l'onde procure des sensations intenses qui sont à la mesure de l' effort fourni. Mais avant de vibrer pour de telles sensations, le paddlesurf demande une connaissance de la vague, un maîtrise des mouvements du corps, de la planche et de la pagaie qui sont le fruit d'un apprentissage méthodique...et de plusieurs chutes dans une eau glacée ! Si l'on apprend tout seul, avec un flotteur ou une pagaie inadaptés et dans des conditions de mer difficiles, attraper ne serait-ce qu' une vague peut prendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Si l'on dispose au contraire d'un matériel adéquat, c'est à dire une planche très stable et une pagaie à la bonne longueur, que l'on est au bon endroit au bon moment et que l'on est bien conseillé, on peut rapidement tenir en équilibre sur de petites ondulations.
L'idéal est bien sûr de s'initier au paddlesurf l'été, quand l'eau est chaude, et de commencer ce sport encadré par un moniteur ou un pratiquant compétent, sur les petites vagues d'un beachbreak.

Une planche de paddlesurf mesure en général entre 9 et 12 pieds de long, c'est à dire entre 2 m 75 et 3 m 65 pour une largeur variant entre 26 et 30 pouces, soit de 66 cm à 76 cm. Shaper ce type de flotteur s'avère être un exercice difficile car il faut combiner les critères de maniabilité habituellement rencontrés sur un surf de type longboard avec les contraintes imposées par la rame avec une pagaie. En effet, plus l'outline sera tendu et plus vous irez droit en ramant. Inversement, une planche plus ronde aura tendance à tourner à droite en ramant du coté gauche et vice-versa. C'est ce que l'on appelle l'effet de row. De même, une planche large, courte, épaisse et volumineuse, avec beaucoup de rocker et des dérives peu profondes sera d'autant plus sensible à l'effet de row. L'épaisseur varie entre 4 '' et 5 '', c'est à dire entre 10 et 13 cm selon le gabarit du paddlesurfer et l'on veillera pour les premiers essais à utiliser une planche plutôt trop volumineuse que pas assez, de manière à ce que ces premières sessions ne se transforme pas en cauchemar ! Le rocker est assez marqué, souvent un peu plus prononcé à l'arrière pour améliorer la maniabilité de l'engin. La plupart du temps, la carène est plate mais certains shapers rajoutent néanmoins une cuillère sous l' avant du flotteur pour faciliter la relance et les noserides. Un peu de vee au niveau du tail permet de faciliter le passage rail to rail et d'améliorer la capacité à faire tourner la planche.Pour obtenir un paddlesurf plus radical, certains pratiquants confirmés utilisent des planches dont la longueur est comprise entre 9 et 10 pieds mais qui compensent en volume et en largeur ce qu'elles perdent en longueur.

POIDS

Le problème du poids est inévitable pour des planches de ce gabarit : à moins d'investir dans un modèle construit tout en en carbone ou de tirer de manière risquée sur le glassage , votre flotteur pèsera entre 10 et 13 kg. Pour le fabricant, l' objectif est de trouver le bon compromis entre un poids élevé, apportant inertie et vitesse, et une certaine légèreté qui rend la planche nerveuse et maniable, mais certains modèles du marché sont toutefois proposés dans plusieurs constructions différentes pour s' adapter aux exigences diverses du rider. Pour les adeptes de la rame à genoux, beaucoup moins exigeante au niveau de la stabilité, il est donc possible d'utiliser des planches moins longues, moins volumineuses et donc moins lourdes, et qui vont se révéler bien plus évolutives un fois debout sur la vague. A volumes identiques, la différence de flottabilité entre deux planches ayant le même shape peut être importante : celle dont l' enveloppe est un sandwich en époxy est plus légère, et elle vous portera davantage que celle stratifiée dans la configuration surf traditionnelle, où un pain de mousse polyuréthanne est recouvert de fibre de verre enduit d' une résine polyester.

TAIL

La forme du tail, c' est à dire de l' arrière du flotteur, a une influence non négligeable sur la façon dont celui-ci va se comporter au cours des virages. Le squaretail est un arrière carré qui permet des virages courts et secs dans les petites vagues mais la planche a parfois tendance à rebondir lors des bottom turns dans des séries plus conséquentes. Le fishtail, aussi appelé swallowtail, se présente sous la forme d' un arrière en queue d' hirondelle qui optimise le passage d'un rail à l' autre lors des manoeuvres. Souvent associé à un montage d' ailerons de type quattroou twin fin, iI assure également vitesse et carving mais ses détracteurs lui reprochent un appui fuyant lorsque la planche est à plat sur la mousse, comme en off the lip par exemple. Le round pintail, arrière à la fois rond et pointu, est un shape passe-partout très agréable mais qui n' excelle dans aucun des trois domaines que sont la vitesse, le contrôle et la maniabilité. Plutôt utilisé dans les grosses vagues, le pintail confère au flotteur une excellente tenue lors des longs bottoms à haute vitesse mais il faut anticiper les trajectoires car la maniabilité n' est pas son point fort.

AILERONS

Au niveau des ailerons, toutes les configurations habituellement rencontrées sur une planche de surf sont possibles :

- le thruster, qui est constitué d' un central de bonne taille et de deux petits latéraux, un système éprouvé qui offre un bon compromis vitesse/maniabilité,
- le quattro, deux couples d' aileronsde taille moyenne étant associés presque en ligne de part et d'autre de l 'axe longitudinal de la planche, ou bien le twinfin ou twinser, composé de deux ailerons, et qui procurent vitesse et carving, parfois au détriment du contrôle du flotteur sur l' écume de la vague,
- le trifin classique, trois ailerons de taille identique, délivrant contrôle et maniabilité, ou encore
- le single, une seule grande dérive, pour les adeptes d'un surf oldstyle, en pivot sur
l' arrière comme sur un longboard traditionnel.

La plupart du temps, ces ailerons ne sont pas fixes et ne sont donc pas stratifiés à même le dessous du flotteur. Il existe plusieurs grands systèmes de fixation : l' US Box est le plus couramment utilisé pour maintenir la grande dérive centrale d' un thruster, ou bien pour un singlefin, et offre de bonnes possibilités de réglage car l' aileron coulisse dans le boitier. Le FCS ou le Future Fins sont quand à eux associés à des ailerons amovibles de taille plus classique et qui sont maintenus en place par des vis situées sur le côté pour les FCS et sur le devant pour les Future Fins.

NEUVE OU D'OCCASION ?

Pour commencer le paddlesurf, le mieux est de porter son choix sur une planche de série. Celles-ci sont en général bien conçues, sont construites dans des matériaux fiables et éprouvées et à condition de choisir un modèle bien adapté à votre gabarit, vous passerez de nombreuses heures sur l'eau avant d' avoir exploité toutes ses possibilités. Une fois les bases bien assimilées, il sera toujours temps de revendre votre première planche à un débutant et d' aller trouver un artisan-shaper qui réalisera sur mesure le flotteur de vos rêves. Quelque soit la construction choisie, il est toujours possible d' acquérir un modèle d' occasion et dans ce domaine, la prudence est de mise. Lors de l' achat, il faut veiller à ce que la planche soit légère, et donc qu' elle pèse, à quelques dizaines de grammes près, le poids annoncé par le constructeur. Si tel n'est pas le cas, cela signifie peut-être que la planche a subi des dommages et a pris l'eau. De même, si votre vendeur potentiel vous indique que celle-ci a été réparée, assurez-vous qu'aucune infiltration d' eau n' est possible et si le flotteur est un custom, sachez qu' un pain de mousse jauni est en général un signe d'humidité. Vérifiez aussi qu' il n' y a pas de fissures autour des boitiers d' aileron et méfiez- vous des autocollants qui pourraient masquer un pet. Avant toute transaction, prenez conseil auprès d'un paddlesurfer avisé, d'un ami pratiquant, d' un moniteur ou bien du vendeur de votre surfshop.

A la planche vient se greffer un accessoire indispensable: la pagaie. Elle devient entre les mains du paddlesurfer debout ou à genoux sur sa planche un formidable levier qui lui permet de se propulser rapidement à la simple force des bras. Les matériaux utilisés pour sa construction sont nombreux : tube en aluminium et pale en polypropylène ou nylon pour les modèles les plus économiques, bois, époxy ou encore carbone dernier cri pour les modèles haut de gamme. Certaines pagaies comportent un tube en alu et une pale en fibre epoxy. La matière de la pagaie n'a pas ou peu d'influence sur la longueur préconisée soit votre taille augmentée d'environ 25 cm si vous pratiquez en stand up et votre taille diminuée d'environ 30 cm si vous ramez à genoux, sachant qu'une pagaie courte apporte de la maniabilité et de la cadence pour accélérer tandis qu'une pagaie longue apporte des appuis forts et de la puissance au démarrage. Une pale raide apporte aussi de la puissance mais elle renforce l'effet de row. Une pale souple permet de ménager les articulations de son dos. De même, les pagaies les plus sophistiquées ont une pale inclinée d'environ 30° vers l'arrière de manière à protéger les lombaires des paddlesurfers lors des efforts répétés dus à la rame. La pale est parfois asymétrique, avec une nervure longitudinale sur le dos, permettant ainsi un meilleur appui sur l'épaule de la vague en surf. Pour les rameurs à genoux, il faut savoir que plus le diamètre du manche est important et plus la pagaie sera facile à saisir lors du take-off et que ce type de rame nécessite l'emploi de protection efficaces contre les brûlures dues aux frottements : genouillères type volley-ball, chaussons, éventuellement pads sur le pont de planche.

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Messagepar cedric 44 » mar. 5 mai 2009 16:56

moi j'ai commencé il y a 2 semaines et j'en suis deja accros

starboard 9'8 * 30" que du bonheur , encore encore ..

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LALO
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Messagepar LALO » mar. 5 mai 2009 16:59

Avant d'aller affronter les vagues, mieux vaut d'abord acquérir une solide technique de rame. Le plus simple est de débuter sur une mer plate, sans vent ni courant, et de choisir une planche très stable et adaptée à son gabarit, c'est à dire suffisamment large et volumineuse pour garantir un minimum d'équilibre sans efforts, que l'on soit debout ou à genoux.

Pour bien sentir les réactions du flotteur, le mieux est de commencer par ramer sans la pagaie, allongé le ventre sur la planche à la manière des surfers. Ces premiers essais permettront de localiser le centre de gravité du flotteur puis de se mettre à genoux au niveau de celui-ci. On effectuera ensuite quelques nouvelles longueurs sans la pagaie puis avec, ce qui permettra de se familiariser avec la préhension de l' olive. Les adeptes de la position stand up pourront ensuite se lever doucement et quelque soit la position de rame choisie, il convient de respecter certains grands principes pour être efficace.

Il faut toujours ramer de face, les pieds et les genoux parallèles de part et d'autre de l'axe médian de la planche, écartés de la largeur des épaules. Pour s' assurer un équilibre optimal, il ne faut pas fixer son attention sur le nez du flotteur mais redresser le haut du corps et regarder loin à l' horizon. Pour ne pas zigzaguer, surtout si la planche est sensible à l' effet de row, on pourra alterner la rame babord et la rame tribord tous les 2 ou 3 mouvements et on veillera à ne pas heurter les rails de la planche avec la pale de la pagaie pour ne pas les endommager. Le bras qui tient la poignée doit travailler en résistance, c'est à dire être tendu et rester fixe tandis que c'est le bras arrière qui fléchit et tire sur la pagaie pour produire l'effort. Inutile de ramer trop en arrière au risque de vous briser les lombaires mais bien aller cherchez devant et faire sortir la pale de la pagaie juste derrière l'axe des talons. Cette technique particulière permet une rame puissante sur le plat entre les séries et facilite les take-off de dernière minute.

Ramer face au vent n'est pas des plus agréable. La prise au vent est importante et pour ne pas tuer votre vitesse, il faut s'avancer un peu sur la planche, fléchir les jambes, baisser la tête à la façon des skieurs, et basculer la pale à la manière d' un aviron pour la ramener sur l'avant. Lors des virages ou des repositionnements au peak, on pourra manier la pagaie comme en canöé-kayak.

Pour les adeptes de la rame à genoux, le fait d'abaisser le centre de gravité d'environ 50 cm et d' utiliser une pagaie de petite taille permet de gagner en stabilité latérale et d'offrir une prise au vent moindre mais il faudra parfois compenser le manque de puissance du à la pagaie plus courte en adoptant un rythme de rame plus soutenu, notamment lors des take-off. Alterner les deux types de rame peut aussi se révéler être un bon compromis pour les sessions longues et donc fatiguantes : on peut par exemple rejoindre le line up en ramant à genoux puis se redresser lorsque la série pointe le bout de son nez. Dans tous les cas, il conviendra d'utiliser des protections adaptées si l'on souhaite ramer à genoux ( genouillères et chaussons pour éviter les brûlures dues au frottements sur le pont de la planche).

La rame est un excellent exercice lorsqu'il est pratiqué de manière modérée mais ramer pendant plusieurs heures de suite sans faire de pause peut s'avérer traumatisant à long terme pour le dos, surtout si on utilise une pale raide et de grande dimension. Si l'on souhaite rester longtemps sur l'eau sans risquer l'apparition d'une contracture musculaire ou d'une tendinite, il existe quelques moyens simples de se ménager pendant une session. On peut par exemple adopter un style de rame délié, tout en douceur, pendant la remontée au pic, en reculant davantage la main arrière sur le manche et en pliant légèrement les bras afin de moins forcer sur son dos, et garder ainsi de l'énergie pour le take-off qui demande une rame plus explosive. Lorsque vos muscles sont vraiment trop douloureux, votre flotteur est suffisamment volumineux pour que vous puissiez vous asseoir ou bien vous mettre à genoux dessus, et faire soit une pause soit des étirements pendant quelques minutes. On peut aussi poser la pagaie sur la planche et plonger dans l'eau pour faire quelques mouvements de natation afin de se décontracter.


Avant de partir à l' eau attraper vos premières séries, vous devez tout d'abord déterminer si vous êtes goofy ou regular et pour cela, tenez-vous bien droit debout et laissez-vous tomber en avant. Le pied que vous allez poser au sol en premier pour éviter de vous retrouver par terre correspond à celui que vous placerez sur l' avant de votre planche lorsque vous dévalerez la pente d' une vague. Une fois votre posture déterminée et les techniques de rame assimilées sur le plat et dans le clapot, voici quelques conseils pour maintenant réussir vos premières vraies sessions de paddlesurf !
La première règle pour commencer est de choisir un spot adapté. Un petit mètre de vagues est une taille largement suffisante pour débuter et si les séries sont plus grosses ou bien si le plan d'eau est dangereux ( courant, rochers, trop de monde au pic…), il est alors préférable de changer de plage pour un lieu plus accueillant. La seconde, même si l'on connaît parfaitement les priorités, est de se tenir à l'écart des pratiquants déjà à l'eau afin de ne pas être un danger pour les autres ou pour soi-même.
Une fois l'endroit idéal trouvé et votre combinaison enfilée, vérifiez que votre planche est bien waxée puis échauffez vous sérieusement une dizaine de minutes (footing, flexions, etc). Portez votre matériel jusqu'au bord de l'eau, attachez fermement votre leash à la cheville de votre pied arrière puis attrapez votre pagaie dans une main et soulevez votre paddlesurf de l'autre. S'il y a du shorebreak, attendez une accalmie avant de monter sur votre planche et de ramer vers le large.
Contournez les vagues si c'est possible ou empruntez le channel entre celles-ci si le spot en possède un. Sinon, il va falloir affronter les séries car contrairement aux surfers qui utilisent un shortboard et peuvent effectuer des '' canards '' , vous ne pouvez pas passer sous les mousses avec tout votre équipement ! Votre planche possédant une bonne inertie, la meilleure technique pour franchir la barre est de ramer fermement et de passer par dessus ou à travers les mousses et les séries de taille raisonnable, en pliant légèrement les jambes au contact de l' obstacle afin de conserver votre équilibre. Quelque soit la tournure que prennent les évènements, n' hésitez pas à user et à abuser de votre pagaie pour vous maintenir à flots grâce à des plantés de pale dynamiques et stabilisateurs. Si la vague qui se présente face à vous semble vraiment trop grosse, le plus raisonnable est alors de sauter à l'eau devant et sur le côté, en tenant la pagaie à deux mains, l'olive orientée vers le large, et de plonger sous la vague.
Une fois au large, repérez le set qui vous intéresse et ramez toujours du même côté, à droite pour tourner à gauche et inversement, de manière à ce que l'effet de row fasse pointer le nez de votre flotteur vers la plage. Cela peut prendre un peu de temps au début et parfois vous faire rater la série ! Aussi, pour réduire le rayon de votre courbe et faire demi-tour plus rapidement, vous pouvez vous reculer légèrement sur la planche et porter votre poids sur l'extérieur du virage.
Une fois votre flotteur correctement orienté vers le rivage, attendez calmement que la vague soit quelques mètres derrière vous puis ramez avec une cadence soutenue et au moment où vous sentez que celle-ci vous emporte, passez alors doucement mais prestement de la position de rame à la position de surf et utilisez votre pagaie comme un balancier afin de vous équilibrer, sans vous crisper. Si vous êtes un adepte de la rame à genoux, il vous faut de plus effectuer un take-off qui consiste à vous relever en saisissant votre pagaie d'une main au début de votre drop, cette manœuvre étant rendue plus facile par l'utilisation d'une pagaie courte munie d'un manche épais. Ne soyez pas trop déçu si vous ne prenez que peu de vagues lors de vos premières tentatives, notamment si le spot est clapoteux ou si les séries se lèvent d'un seul coup. Il faut en effet une certaine expérience pour obtenir la bonne assiette longitudinale du flotteur lors du départ sur le pic : pas trop devant pour ne pas enfourner et pas trop derrière pour ne pas que la vague passe sous votre carène. Si vous ne parvenez pas à démarrer après avoir donné 3 ou 4 coups de rame énergiques, n'insister pas au risque de vous blesser, et n'essayez pas non plus, contrairement aux surfers débutants, de partir sur des mousses trop importantes car celles-ci vont balayer votre flotteur et vous faire tomber brutalement en arrière.
Une fois lancé, regardez devant vous et ne cherchez pas tout de suite à faire de manœuvres mais efforcez-vous de rester sur votre planche le plus longtemps possible ! Dans un premier temps, vous pouvez vous contenter d'aller tout droit vers le rivage en fléchissant légèrement les jambes mais rapidement, il va vous falloir apprendre à glisser en travers sur la pente de la vague et dans ce cas, la façon de tenir la pagaie est fondamentale. Pour assurer un équilibre optimum, celle-ci doit toujours se trouver entre votre corps et la vague. Si vous êtes régular foot, c'est à dire pied droit sur l'arrière du flotteur, sur une vague qui déroule en droite par exemple, vous devez avoir l'olive de la pagaie dans la main gauche et tenir le manche de la main droite. Et inversement si vous ridez en goofy foot une …gauche ! Cette posture va maintenir naturellement le rail intérieur de votre planche au contact de la vague et vous faire gagner ainsi de la vitesse et donc de la stabilité, aussi, n'hésitez surtout pas à changer votre pagaie de côté pendant le surf ! Si d'autres pratiquants se trouvent sur votre chemin, faites attention à bien gérer votre trajectoire pour les éviter, car manipuler une planche de 11' ou 12' est un exercice difficile, même pour les très bons surfers.
Si la vague mollit, utilisez votre pagaie pour vous relancer et conserver un minimum de vitesse, garant de votre équilibre, ou bien déplacez-vous sur l'avant de votre planche afin de charger le nose et redonner de la célérité à votre flotteur.
En fin de vague, si celle-ci ouvre, essayez de profiter de l'inertie de votre paddlesurf pour en sortir en faisant un virage à 180 ° qui va vous réorienter vers le large. Reprenez alors la position de rame afin de repasser la barre. Sinon, si vous pressentez que la vague va fermer, anticipez et quittez la vague en avance ou bien tracez tout droit vers le rivage. Si vous êtes obligé de vous éjecter, plongez en direction du large : la vague va alors entraîner votre planche vers le bord en tendant votre leash mais vous éviterez ainsi les chocs avec votre flotteur. Une fois à l'eau, si vous n' êtes pas en mesure de remonter immédiatement sur votre planche à cause des séries, pensez à vous protéger en restant éloigné de celle-ci et dès que vous le pouvez, utilisez une main pour repositionner votre flotteur le nose vers le large tandis que l'autre maintient fermement la pagaie puis remontez alors sur votre planche…et recommencez tout depuis le début !

Si prendre une petite série en paddlesurf et la suivre tout droit jusqu'au bord de la plage est un exercice relativement abordable, évoluer avec aisance au cœur d'une vague plus solide est une toute autre histoire. Pour gérer au mieux la trajectoire de votre planche, il va vous falloir maîtriser les manœuvres de bases du surf, conjuguées avec l'utilisation de la pagaie. Si vous êtes un adepte de la rame à genoux, vous utilisez alors une pagaie de taille réduite et vous pouvez une fois debout la tenir d'une seule main en son milieu et conduire votre flotteur à la façon d'un longboard, avec des appuis renforcés par l' effet de balancier lors des virages, ou bien la tenir à deux mains et effectuer d' éventuelle relances dans une partie molle de la vague en pliant les genoux. Si vous pratiquez le style stand up, votre pagaie est longue car elle mesure environ 20 cm de plus que votre taille : la tenir à une main pendant le surf n' est pas recommandé, l' effet de levier étant important même si on la tient exactement en son milieu, et on privilégiera une tenue à deux mains avec des plantés de rame dans la vague pour créer un point de pivot facilitant virages et relances.



LES MANOEUVRES DE BASE



Surfer frontside ou backside.


La position frontside, face à la vague, offre de nombreux avantages par rapport au surf backside, dos à la vague. Elle permet d'anticiper plus facilement les manœuvres à réaliser, le paddlesurfer pouvant diriger sa planche tout en ayant un œil sur l'évolution de la vague, et il est plus naturel de se pencher en avant qu'en arrière, comme lors des bottom turns par exemple. Surfer backside est plus compliqué : on ne voit pas se qui se passe dans son dos et la recherche de l'équilibre est plus difficile car l'assise repose sur la position du bassin. Néanmoins, et avec une bonne expérience, certains paddlesurfers préfèrent évoluer backside car cette position permet des manœuvres plus radicales, aussi, tentez d'alterner le plus souvent possible les surfs frontside et backside.



Le take off


C' est le départ sur la vague et c' est un moment décisif car de votre placement dépendra votre aptitude à enchaîner sans retard vos manœuvres. Si les vagues sont molles, prenez le temps de vous placer convenablement, sachant que vous pouvez ramer face au rivage et décider au dernier moment de partir en gauche ou en droite. Si la vague est creuse, essayer d'orienter votre flotteur de côté et n'hésiter pas à ramer de travers et non plus en direction de la plage, ce qui vous évitera un virage périlleux. Garder les jambes fléchies pour tenir dans la pente, éviter les late take-off au vu de la longueur de votre planche et souvenez-vous qu'un take-off réussi est une opération délicate qui va conditionner la réussite de votre vague.



Le bottom turn


Une fois le take off effectué, on plonge dans la partie basse de la vague où il faut alors effectuer ce virage qui va vous permettre par projection de remonter en direction de l'épaule. A basse vitesse, on peut planter la pagaie dans l'eau et utiliser cet efficace point de pivot pour serrer la courbe au maximum, en concentrant toute la puissance du paddlesurfer dans un mouchoir de poche. Cette technique est à déconseiller à haute vitesse car elle peut s'avérer déstabilisante et mieux vaut laisser la pale effleurer la surface de l'eau pendant la manœuvre. Celle-ci demandant de solides appuis, on veillera à renforcer les muscles de ses cuisses, d'autant qu'une succession de bottom turns sur une très longue vague vous fera découvrir que le paddlesurf est un sport qui peut faire mal aux jambes !




Le roller


Exécuté sous la lèvre en haut de la vague, c'est le virage qui permet de replonger dans celle-ci. Le but n'est pas de radicaliser la manœuvre mais d'effectuer le geste le plus simple et le plus fluide possible afin de retomber dans la pente avec le maximum de vitesse. Facile à faire en backside car on se retrouve automatiquement face à la pente mais plus délicat à rentrer en frontside. Il sera d' autant mieux réussi s' il est précédé d' une rotation des bras et des épaules, entraînant ensuite celle du bas du corps et de la planche.



Le off the lip


Le off the lip est un roller plus poussé qui s'effectue sur la lèvre de la vague et non plus en dessous. Sa réalisation implique que la synchronisation du paddlesurfer et de la vague soit parfaite, l'un et l'autre retombant au même moment dans le creux.



Le cutback


Il faut un bon feeling pour réaliser ce virage à 180 ° et qui consiste à s'éloigner du cœur de la vague pour mieux revenir vers le point de déferlement de celle-ci. La rotation du haut du corps est là aussi essentielle et il faut savoir que le cutback frontside est le plus difficile car il implique de repartir vers l'arrière, sans vraiment savoir où l'on va, et de découvrir au dernier moment la façon dont casse la vague. La version backside de cette manœuvre est plus facile, la position du corps vers l'avant étant plus naturelle, et le champ de vision, plus précoce, permettant d'anticiper et de se préparer pour le retour vers la mousse.



Le tube


Figure reine du surf, cette manœuvre consiste à passer sous la lèvre de la vague au moment où celle-ci se referme, puis à régler sa vitesse sur celle du déferlement pour prolonger au maximun cet instant magique et enfin ressortir indemme de cette caverne aquatique. C'est une figure dangereuse en paddlesurf car elle nécessite des vagues creuses et de taille conséquente et en cas de chute, il a de fortes chances pour que vous heurtiez votre flotteur. A tenter frontside ou backside sur des vagues qui ouvrent régulièrement, en restant groupé avec un maximum de vitesse en appui sur le pied avant, la pagaie de côté parallèle à la planche et en essayant de rester à mi-pente pour des raisons de stabilité.



Le 360°


Cette figure délicate à réaliser consiste à effectuer une rotation à plat planche-rider d'un tour complet en utilisant au mieux l'énergie de la vague. La manœuvre s'amorce en se déplaçant sur le nose de la planche à mi-pente sur une section molle puis en plantant la pagaie dans l'eau de manière à créer un point de pivot. On accompagne ensuite le mouvement avec une rotation du bassin et en cas de déséquilibre en fin de manœuvre, on utilise à nouveau la pale de la pagaie pour se remettre dans l'axe de la vague.



Le layback


Cette figure s'effectue toujours backside, le paddlesurfer se laissant aller en arrière en se frottant le dos contre le mur d'eau de la vague. Elle nécessite de bons abdominaux car il faut s' accroupir et se laisser aller sur les talons tout en conservant sa trajectoire puis se relever vers l'avant.



Le grab


C'est une figure qui consiste à attraper le rail de sa planche dans sa main de manière à former un bloc compact et accélérer sur la vague. Souvent utilisée dans le tube ou bien sur des vagues tendues afin de gagner de la vitesse, elle oblige le rider à tenir sa pagaie d'une seule main et on la réalisera avec plus de facilité en backside.



Le floater


Lorsqu' un pan de la vague s'abat devant le paddlesurfer, celui-ci peut le contourner par en bas en effectuant un long bottom turn mais il peut aussi choisir de glisser en apesanteur sur le dessus de la section : c' est le floater. C' est une figure délicate qui demande vitesse, audace et de bons appuis, notamment pendant la redescente. Attention aux chevilles et aux genoux sur les grosses séries !



L'aérial


Si vous possédez suffisamment de vitesse en sortie de bottom turn, vous pourrez alors venir percuter la lèvre et décoller pour un saut parallèlement à la vague. Une fois en l'air, veillez à rester groupé de manière à ce que votre flotteur reste bien sous vos pieds et préparez-vous à une réception dans la vague au cours de laquelle vous utiliserez éventuellement votre pagaie pour vous rééquilibrer. Certaines planches modernes sont équipées de footstraps qui rendent la figure bien plus facile à réaliser !


Même si la plupart des sessions de paddlesurf ont lieu dans des vagues dont la taille est comprise entre 80 centimètres et 1 mètre 50, ce troisième volet est consacré à la pratique dans les grosses conditions. En effet, si l' on possède une bonne technique de rame et un flotteur adapté, on peut démarrer vraiment très tôt dans la houle avec un paddlesurf et c' est donc un outil exceptionnel pour attraper de grosses séries.
Dans ce domaine, tout est relatif ! La plupart des surfers occasionnels estiment que c'est gros à partir de 2 mètres alors que les plus expérimentés parlent en général de 3 ou 4 m. Paddlesurfer des vagues de cette taille nécessite de maîtriser parfaitement la pratique dans les conditions plus classiques, d'être en bonne condition physique, de posséder du matériel adapté et en bon état, et d'être paré le jour J.
Côté flotteur, on choisira un modèle pintail pas trop large, avec un maître-bau avancé, un nose plutôt pointu et des rails fins sur l'arrière. On veillera aussi à ce que ce gun soit relativement volumineux de manière à être à l'aise pendant le placement au line up et au moment critique du take-off. Un leash long et épais est bien évidemment de mise pour ce genre de session et pour plus de sûreté, on pourra doubler la cordelette reliant le velcro du leash au plug. Côté pagaie, il se peut que vous soyez en difficulté dans les grosses séries et donc éventuellement amené à lâcher celle-ci, au risque de la perdre, ou bien encore de la casser ! Aussi, peut-être vaut-il mieux que vous utilisiez une bonne vieille pagaie alu peu coûteuse plutôt que votre précieuse pagaie full carbon dernier cri à 300 euros…
La veille de la session, couchez-vous de bonne heure et le jour même, arrivez en avance sur la plage de manière à pouvoir observer longuement la façon dont les plus grosses séries déferlent. Dans ce type de conditions, la prudence est de mise : il faut savoir rester humble devant la puissance de l'océan et donc renoncer si les conditions sont vraiment trop impressionnantes par rapport à son niveau ou ses capacités physiques.
Il faut également savoir qu'il est pratiquement indispensable de choisir un spot qui possède un channel ou bien un pic que l'on puisse contourner afin de réussir à gagner le large sans difficulté, car à moins d'avoir affaire à une houle possédant une période importante et offrant ainsi de longs moments d'accalmie, vouloir passer la barre qui déferle en permanence par grosse houle est quasi impossible. Si vous êtes néanmoins confronté à cette situation, soyez patient et attendez calmement dans l' inside le moment propice pour vous élancer. Ramez ensuite fermement vers le large en vous appliquant ( un bon coup de pagaie vaut mieux que deux mauvais...), tout en gardant votre souffle dans l' éventualité d' une chute dans ces grosses conditions. Quelques mètres devant une vague très raide ou bien encore une mousse de taille raisonnable, passez alors en position surf, un pied devant l' autre : si votre prise d' élan a été suffisante, vous allez passer par dessus, à la manière d' un windsurfer dans le lightwind. Si vous charger le spot en ramant à genoux, gardez votre position habituelle de rame et inclinez le buste en arrière au moment de l' impact afin de cabrer votre flotteur puis redressez-vous de manière à être un bref instant en apesanteur au dessus de l' obstacle. Dans tous les cas, un planté de pagaie énergique juste en fin de manoeuvre permet de réduire les chances de repartir en arrière dans une dangereuse machine à laver et si on ne le sent pas, s' éjecter à temps et plonger profondement sous l' eau reste la solution la moins risquée pour échapper à une grosse série.
Une fois derrière la barre, profitez de votre position haute pour bien visualiser le set qui vous intéresse et vous placer dans les meilleures conditions de sécurité possible, c' est à dire un peu plus au large que d' habitude. Soyez bien concentré au moment de votre take-off car une fois lancé, vous êtes parti pour un drop full speed vertigineux et si vous ne le sentez pas, il est toujours temps de vous raviser et de laisser passer cette grosse houle sous votre carène. Les vagues arrivant par groupe de 6 ou 7 et les 3ème et 4ème étant en général les plus grosses, choisissez plutôt la dernière ou l'avant dernière : vous éviterez ainsi en cas de chute de prendre toute la série sur la tête !
Une fois le drop engagé, retardez votre bottom turn par rapport à vos sessions habituelles, soyez solides sur vos jambes au niveau des appuis, notamment s'il y a du clapot, et ne planter surtout pas la pagaie dans la vague car à cette vitesse, vous risquer d'être déséquilibré et mieux vaut laisser le bout de la pale effleurer la surface de l'eau. Remonter taper la lèvre est une manœuvre risquée dans les grosses conditions et choisissez plutôt un large cut-back sur l'épaule et qui soit assez éloigné du point de déferlement, de manière à pouvoir anticiper en toute sérénité le prochain bottom turn.
En fin de surf, sortez le plus tard possible pour vous éloigner de la zone d'impact mais si la section ferme ou bien si vous chutez, éloignez-vous de votre planche et plongez le plus profondément possible sous chaque vague en utilisant votre pagaie comme une ancre pour résister à la tension exercée sur votre leash par votre flotteur et éviter ainsi de reculer vers le bord de la plage. Sous l'eau, restez calme de manière à griller le moins d'oxygène possible et au moment de refaire surface, soyez prêt à reprendre votre respiration pour un éventuel nouveau plongeon. Dans tous les cas, ne paddlesurfez jamais seul dans de grosses conditions, gardez toujours un œil sur les autres riders afin de leur venir en aide en cas de problème, et sachez vous arrêter lorsque la fatigue se fait sentir. Si vous pratiquez aussi le surf de gros de manière classique, c'est à dire allongé sur votre planche, attention à l'excès de confiance généré par les sessions de paddlesurf notamment pendant le take-off car lors du retour à cette pratique, la sanction peut-être sévère !

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needle974
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Messagepar needle974 » mar. 5 mai 2009 17:36

nom didiou, il est lancé le Lalo!!! :wink: :lol:
à fond à fond dans le SUP! :lol:

jeffly
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Messagepar jeffly » mar. 5 mai 2009 20:27

J'ai un 11.6 naish depuis 1.5 an : bien pour les petites vagues et la ballade, la pêche à la traine...
Activité très sympa et complémentaire des autres sports de glisse.
Au niveau fitness c'est top.
Gros inconvénient : l'encombrement !!! :x :roll: , là il faut être motivé,il ne rentrait même pas dans mon multivan VW !! :lol: :lol:

Jeff

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Messagepar keam » mar. 5 mai 2009 20:57

LALO a écrit :"Le paddlesurf, c'est le retour aux origines du surf : on peut mélanger le style du longboard dans les petites conditions, avec une certaines radicalité dans les grosses vagues que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. ''
Donald TAKAYAMA ( Surf Tech Shaper )

'' Quand je rame allongé, maintenant, je n'aime plus ça. Il y a un confort indéniable dans le fait d'être en position haute et de voir ainsi la houle arriver de loin ! ''
Laird HAMILTON ( Oxbow Team Rider )



L'histoire du paddlesurf commence en 1778 lorsque James Cook, capitaine de la Marine Royale anglaise, découvre l'archipel des îles Hawaii. Lorsqu'il mouille son navire dans la baie de Kealakekua, sur l' île de Big Island, lui et ses hommes sont les premiers témoins européens de la pratique du he'e nalu par les indigènes hawaïens, une activité sportive et ludique tout à fait originale pour l'époque, et qui consiste à chevaucher la houle debout ou à genoux dans un canoë, ou bien sur une planche taillée selon un rituel précis dans le tronc d'un arbre. La structure patriarcale des tribus régule alors le surf d'une manière stricte : les rois utilisent des Olos , de longues et lourdes planches faites en bois de Koa plein et qui mesurent environ 16 pieds, soit presque 5 m, tandis que le quidam du village doit se contenter d' un flotteur plus basique de 7 ou 8 pieds appelé Alaia ...et surtout sortir de l'eau pour applaudir les évolutions de son chef lorsque celui-ci s'offre une petite session !

Quelques années plus tard, lors de la colonisation de l'archipel, l'arrivée des missionnaires anglicans et de leur morale conservatrice va entraîner l'interdiction pour de nombreuses années de cette pratique considérée comme païenne. Dans une quasi-clandestinité, quelques autochtones vont cependant continuer à faire perdurer cette activité ancestrale qui permettait jusqu'alors aux familles royales hawaïennes de prouver leur force et leur courage en se mesurant aux rouleaux du Pacifique.

Ce n'est qu'au début du XXème siècle que le paddlesurf va renaître de ses cendres sur la célèbre plage de Waikiki, devenu alors lieu de villégiature exotique haut de gamme. L'écrivain Jack London, initié par Georges Freeth, le fils d'un marin irlandais et d'une jeune polynésienne et considéré comme le premier surfeur de l'ère moderne, se passionne pour le surf en 1907 et s'en fait l'écho dans la presse américaine. L'Outrigger Canoë and Surfboard Club voit alors le jour en 1908 et compte parmi ses membres un certain Duke Kahanamoku qui deviendra célèbre pour ses deux médailles d'or sur 100 m nage libre aux Jeux Olympiques de Stockholm en 1912 puis d'Anvers en 1920. Le Duke, comme on le surnomme désormais, qui rame parfois debout ou à genoux sur son longboard pour rejoindre les spots éloignés du rivage, fait ensuite découvrir les joies de la glisse aux Californiens en 1912 puis aux Australiens en 1915. Lors d'une de ses tournées, il se lie d'amitié avec un autre grand nageur américain du nom de Tom Blake, qui restera célèbre pour avoir mis au point la dérive en 1935 afin de faciliter les virages et construit les premières planches creuses, bien plus légères que les planches traditionnelles. Dès la fin des années 20, les surfers classiques utilisant la rame allongée se font de plus en plus nombreux sur les spots de Californie du Sud et d'Hawaii. En 1931, Pepino Staffieri est le premier à utiliser une planche hawaiienne sur les rivages anglais de Cornouailles et ce n'est que vers le milieu des années 50 que la glisse va s'expatrier vers la France par l'intermédiaire du cinéaste américain Peter Viertel, en tournage sur la Côte Basque, et vers l'Australie, grâce à l'envoi par la gouvernement américain d'une mission composée de surfeurs de talent au moment même où se déroulent les Jeux Olympiques de Melbourne.

De cette époque, il ne subsiste que peu de témoignages concernant des surfeurs qui utilisent une pagaie pour se placer au pic et prendre une vague mais le célèbre tuberider de Pipeline Gerry Lopez se souvient ''de gars qui ramaient comme ça ''dans les années cinquante à Queens, l'un des spots de la côte sud d'Oahu. Parmi eux figure Bobby Achoy. S'étant blessé aux cervicales dans un accident de voiture et ne pouvant plus ramer ni allongé ni à genoux, il remet au goût du jour la pratique du stand up paddleboard et entraîne avec lui son frère Leroy et son père John. Bobby prend même l'habitude d'arpenter le line-up de Canoës, un paquet de cigarettes dans sa manche et un appareil photo autour du cou, en hurlant des conseils aux apprenti-surfers maladroits tout en immortalisant sur la pellicule leur premier take-off ! Il est rejoint par d'autres adeptes de la pagaie, tel John Zabotacky qui, venu à Hawaii pour son service militaire, se met au surf beach boy style en observant Duke Kahanamoku et les frères Achoy. Agé aujourd'hui de 82 ans, John continue de glisser tous les jours sur les vagues de Waikiki !

Plus récemment, Laird Hamilton et Dave Kalama sont à l'origine du renouveau du paddlesurfing. Vers la fin des années 1990, on a pu les voir jouant dans de minuscules séries sur le spot de Mud Flat, sur la côte sud de Maui, équipés chacun de planche de tandem de 12 pieds. Ils surfaient debout à l'aide de grandes pagaies de pirogues lors d'un photoshooting pour Oxbow et les clichés de Sylvain Cazenave firent le tour du monde. Laird Hamilton commença alors à envisager d'utiliser son stand up paddlesurf dans des vagues bien plus conséquentes et après quelques années d'entraînement et de pratique intensive, on a pu le voir dernièrement shooter des monstres de plus de 20 pieds à Jaws et se mesurer avec succès aux tubes caverneux de la dangereuse gauche de Teahupoo à Tahiti ! Quand à Dave Kalama, il paddlesurfe régulièrement dans des conditions solides sur le spot d'Hookipa, entraînant dans son sillage d'autres watermens accomplis, comme le véliplanchiste Robby Naish par exemple.


Le Buffalo's Big Board Contest, qui a lieu chaque année depuis 2003 à Makaha, sur la côte ouest de l' île d'Oahu, est l'occasion d'observer les progrès réalisés sur le matériel et en ce début de 21ème siècle, celui-ci a considérablement évolué grâce à l'arrivée sur le marché de nouveaux shapes et des matériaux composites issus du windsurf. Outre les customs fabriqués sur mesure par les shapeurs locaux, on peut désormais se procurer les Pohaku Paddles en carbone de Todd Bradley, Surtech propose quatre modèles signés Laird Hamilton et shapés par Donald Takayama, Boardworks distribue les fameuses C4 Waterman de Dave Parmenter développées par Brian Keaulana ainsi qu'un modèle désigné par Bill Stewart, Oxbow produit 5 modèles ainsi qu'une pagaie carbone, etc. Les fabricants de windsurf tels Drops, Mistral, Naish, RRD ou encore Starboard s'y sont mis également et proposent maintenant des modèles hybrides ou spécifiques dans leur gamme.


En France, c'est dans les années 90 que le longboarder Eric Courtois dit ''Tarzan ''aurait été l'un des premiers à avoir utilisé une pagaie pour prendre des vagues sur son spot de Saint Leu à la Réunion, en tous cas a y avoir ridé des planches dont les cotes n'ont rien à envier aux paddlesurfs actuels. 2006 représente une année charnière pour le paddlesurf en France métropolitaine puisque c'est celle où Laird Hamilton est de passage sur la Côte Basque. Il y réalise une magnifique démonstration sur la solide droite de Guéthary et met la puce à l'oreille de plusieurs surfers présents ce jour-là. L'un d'entre eux s'appelle Peyo Lizarazu. Surfer renommé dans le Sud-ouest, il s'est déjà essayé aux techniques du paddlesurf l'année précédente et de retour des Etats-Unis où il s'est procuré un pagaie de ''surf debout à la rame '', il envisage de se consacrer sérieusement à cette pratique. Conseillé par Laird, qui lui donne l'autorisation d'ausculter sa planche de près, il collabore avec le shaper Bayonnais Philippe Barland à l'élaboration d'un premier flotteur de 12 pieds. D'autres suivront et Peyo est considéré à juste titre comme le pionnier français de la discipline, notamment dans le gros.

En 2009, la France compte désormais :
- des pratiquants assidus disséminés aux quatre coins de l'hexagone, comme Antoine Delpéro et Xavier Maurin à Biarritz, Rico Leroy et Jérémy Boisson à Lacanau, Antoine Albeau sur l'île de Ré, Ronan Chatain sur le spot de la Torche, Bruno André à Douarnenez, Grégory Closier en Finistère Nord, Alexis Deniel dans les Côtes d'Armor, Alex Grégoire à Hyères, sans oublier le très actif Patrice Guénolé près de Marseille, etc


- des shapers motivés qui innovent un peu partout sur nos côtes : Philippe Barland à Biarritz, Geoffray Swartwood à Lacanau avec ses planches Escape, Sergio Munari et ses BlackLocals près de la Rochelle mais aussi Christian Meunier et ses Kriss Custom du côté de Siouville en Normandie pour n'en citer que quelques-uns,


- des marques reconnues, comme Gong, qui propose 9 modèles testés et approuvés pour 2 technologies de fabrication, Bicsport qui commercialise un flotteur mixte stand up/windsurf bien étudié et Surfactory qui vient de sortir un modèle de 10 pieds et 7 pouces à l' automne 2008.


- une Fédération Française de Surf qui a organisé à titre expérimental des compétitions de Stand Up Paddlesurf pendant les différentes étapes de la Coupe de France de Surf 2008. A noter que le format de jugement retenu mettait l'accent sur l'utilisation de la pagaie pendant les manoeuvres, favorisait curieusement comme sur le circuit du World Longboard Tour une conduite de la planche de type shorboard au détriment du style et du noseriding, et impliquait que le concurrent reste debout sur sa planche tout au long de sa série. Entre 5 et 15 inscrits se sont affrontés au cours de chaque épreuve, la victoire finale revenant logiquement à Jérémy Boisson.


AVANTAGES
L'avantage n°1 est bien sur l'utilisation d'une pagaie qui va décupler votre puissance de rame. Passer facilement la barre, se replacer rapidement au pic, démarrer au large sur la moindre bosse de houle et surfer des vagues depuis leur naissance sur une longueur exceptionnelle, ou bien shooter en toute confiance de solides séries va devenir le lot quotidien du paddlesurfer qui, contrairement au surfer classique, peut pratiquer cool ou forcer s'il le souhaite. Une fois compris le principe du balancier des funambules, la pagaie rend aussi l'équilibre beaucoup plus simple et l'appui qu'elle offre en surf permet des figures radicales pour des planches qui font en moyenne 170 litres. Même les vagues les plus petites et les plus molles sont exploitables en paddlesurf, le volume de la planche et la longueur de ses rails assurant portance et vitesse. Le poids du flotteur est aussi un atout supplémentaire lorsque les vagues sont clapoteuses. Ce sport fait travailler tous les muscles du corps, notamment les jambes, et renforce le gainage abdominal. La station debout ou à genoux offre une vision nouvelle et plus rassurante de l'océan : on voit loin à l'horizon, ce qui permet d'anticiper l'arrivée des séries, notamment les jours de gros, et de profiter aussi du paysage. Les spots difficilement accessibles sont alors à portée de pagaie et on veillera à se tenir à l'écart des autres surfers ou bien leur laisser des vagues pour ne pas pourrir l'ambiance à l'eau.


INCONVENIENTS
Le principal inconvénient du paddlesurf est lié à la taille et au poids de la planche, 11 pieds pour 12 kg en moyenne, qui rendent le transport encombrant, d'autant qu'il faut garder une main libre pour porter la pagaie…Heureusement, et à condition d'y mettre le prix, les marques utilisent de plus en plus les nouvelles technologies composites pour un gain de poids d'environ 30 % par rapport à une construction classique. Pour parcourir de courtes distances à pied, on peut porter sa planche sous le bras ou encore sur l'épaule, surtout si le flotteur est large et n'est pas équipé d'une poignée de transport insérée dans le pont, mais pour les longs trajets, un chariot pour planche à voile est recommandé. Une fois à l'eau, la planche paraît heureusement plus petite et plus réactive mais vous devez faire très attention à ne pas la lâcher dans les vagues au voisinage des autres surfers car elle pourrait alors les heurter violemment. Il faut aussi se méfier des coups de pagaie et éviter de la croiser lors des chutes ou des manœuvres. Paddlesurfer dans des vagues creuses est délicat, surtout dans des conditions offshore consistantes, car la prise au vent du flotteur est alors importante et déstabilisante mais la poussée du vent dans le dos lors de la la rame vers le large rend le passage de la barre plus aisée. Ramer debout sur un plan d'eau plat sans un souffle d'air demande déjà une bonne condition physique, surtout au niveau des jambes, mais aussi un bon sens de l'équilibre et dans un fort vent onshore ou sur une mer très clapoteuse, cela devient franchement pénible car il faut gérer en permanence l'assiette latérale de la planche à l'aide du bassin et de la pagaie. Se mettre à genoux, à l' image des rameurs sur leurs paddleboards, et utiliser un flotteur moins volumineux couplé à une pagaie de type canöé d'environ 1m 50 rend alors l'exercice bien plus facile : votre centre de gravité se trouve ainsi abaissé de 50 bons centimètres, ce qui vous garantit équilibre et facilité de déplacement comme au cours d'une session de stand up paddlesurf dans des condions glassy. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?

Avant de se lancer dans l'univers du paddlesurf et de dépenser 1000 Euros ou plus pour un flotteur, et entre 75 et 300 Euros pour une pagaie, il convient de savoir sur quoi l'on met les pieds…

Si vous pratiquez déjà le funboard ou le surf ( ou les deux ! ) et que vous aimez les sensations liées au fait de windsurfer une ''grosse planche'', comme un flotteur de vague de 95 litres dans le lighwind, ou bien encore de surfer un tronc genre longboard de 10 pieds, vous allez retrouver les mêmes sensations en ridant un paddlesurf. C'est le même timing au niveau des manœuvres et vous allez pouvoir planter de solides bottom turns en bas de vague pour mieux remonter ensuite sur l'épaule et y placer de gros cutbacks. Que l'on rame debout ou à genoux, on devient vite accro à cette pratique et rapidement, on ne surfe plus que de cette façon : on prend toutes les vagues possibles, on peut se déplacer facilement d'un pic à l'autre et la position haute offre un confort indéniable pour voir arriver la houle au loin. On ne rame allongé que pour se sortir d'un mauvais shorebreak ou pour récupérer sa pagaie tombée à l'eau…Mais comme tous les sports de glisse dans les vagues, il y a un choix crucial à faire au niveau du support que vous allez utiliser ! Amateurs de surf type Shortboard 6'2 ou de flotteur de windsurf de 75 l, passez votre chemin : les plus petits stand up paddlesurfs du marché possèdent en moyenne un volume d'environ 120 litres et même si vous décider de ramer à genoux entre les séries avant de faire votre take off pour vous lever ensuite sur votre vague, ce qui vous permet d'opter pour une planche d'un volume un peu moins élevé, vous ne retrouverez jamais dans ces flotteurs la radicalité et le faible encombrement de votre petite planche !


Si vous êtes un néophyte en matière de glisse aquatique, il vous faut savoir que la pratique du paddlesurf est plus difficile et plus ingrate qu'il n'y paraît. L'océan est capricieux, la vague est éphémère, et contrairement à d'autres sports comme le snowboard ou le skateboard par exemple, quand on tombe, on ne se relève pas pour repartir aussitôt après : il faut aller chercher une autre vague ! Heureusement, être porté par la houle, glisser sur celle-ci et réaliser des figures acrobatiques en fonction de l'allure et du déferlement de l'onde procure des sensations intenses qui sont à la mesure de l' effort fourni. Mais avant de vibrer pour de telles sensations, le paddlesurf demande une connaissance de la vague, un maîtrise des mouvements du corps, de la planche et de la pagaie qui sont le fruit d'un apprentissage méthodique...et de plusieurs chutes dans une eau glacée ! Si l'on apprend tout seul, avec un flotteur ou une pagaie inadaptés et dans des conditions de mer difficiles, attraper ne serait-ce qu' une vague peut prendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Si l'on dispose au contraire d'un matériel adéquat, c'est à dire une planche très stable et une pagaie à la bonne longueur, que l'on est au bon endroit au bon moment et que l'on est bien conseillé, on peut rapidement tenir en équilibre sur de petites ondulations.
L'idéal est bien sûr de s'initier au paddlesurf l'été, quand l'eau est chaude, et de commencer ce sport encadré par un moniteur ou un pratiquant compétent, sur les petites vagues d'un beachbreak.

Une planche de paddlesurf mesure en général entre 9 et 12 pieds de long, c'est à dire entre 2 m 75 et 3 m 65 pour une largeur variant entre 26 et 30 pouces, soit de 66 cm à 76 cm. Shaper ce type de flotteur s'avère être un exercice difficile car il faut combiner les critères de maniabilité habituellement rencontrés sur un surf de type longboard avec les contraintes imposées par la rame avec une pagaie. En effet, plus l'outline sera tendu et plus vous irez droit en ramant. Inversement, une planche plus ronde aura tendance à tourner à droite en ramant du coté gauche et vice-versa. C'est ce que l'on appelle l'effet de row. De même, une planche large, courte, épaisse et volumineuse, avec beaucoup de rocker et des dérives peu profondes sera d'autant plus sensible à l'effet de row. L'épaisseur varie entre 4 '' et 5 '', c'est à dire entre 10 et 13 cm selon le gabarit du paddlesurfer et l'on veillera pour les premiers essais à utiliser une planche plutôt trop volumineuse que pas assez, de manière à ce que ces premières sessions ne se transforme pas en cauchemar ! Le rocker est assez marqué, souvent un peu plus prononcé à l'arrière pour améliorer la maniabilité de l'engin. La plupart du temps, la carène est plate mais certains shapers rajoutent néanmoins une cuillère sous l' avant du flotteur pour faciliter la relance et les noserides. Un peu de vee au niveau du tail permet de faciliter le passage rail to rail et d'améliorer la capacité à faire tourner la planche.Pour obtenir un paddlesurf plus radical, certains pratiquants confirmés utilisent des planches dont la longueur est comprise entre 9 et 10 pieds mais qui compensent en volume et en largeur ce qu'elles perdent en longueur.

POIDS

Le problème du poids est inévitable pour des planches de ce gabarit : à moins d'investir dans un modèle construit tout en en carbone ou de tirer de manière risquée sur le glassage , votre flotteur pèsera entre 10 et 13 kg. Pour le fabricant, l' objectif est de trouver le bon compromis entre un poids élevé, apportant inertie et vitesse, et une certaine légèreté qui rend la planche nerveuse et maniable, mais certains modèles du marché sont toutefois proposés dans plusieurs constructions différentes pour s' adapter aux exigences diverses du rider. Pour les adeptes de la rame à genoux, beaucoup moins exigeante au niveau de la stabilité, il est donc possible d'utiliser des planches moins longues, moins volumineuses et donc moins lourdes, et qui vont se révéler bien plus évolutives un fois debout sur la vague. A volumes identiques, la différence de flottabilité entre deux planches ayant le même shape peut être importante : celle dont l' enveloppe est un sandwich en époxy est plus légère, et elle vous portera davantage que celle stratifiée dans la configuration surf traditionnelle, où un pain de mousse polyuréthanne est recouvert de fibre de verre enduit d' une résine polyester.

TAIL

La forme du tail, c' est à dire de l' arrière du flotteur, a une influence non négligeable sur la façon dont celui-ci va se comporter au cours des virages. Le squaretail est un arrière carré qui permet des virages courts et secs dans les petites vagues mais la planche a parfois tendance à rebondir lors des bottom turns dans des séries plus conséquentes. Le fishtail, aussi appelé swallowtail, se présente sous la forme d' un arrière en queue d' hirondelle qui optimise le passage d'un rail à l' autre lors des manoeuvres. Souvent associé à un montage d' ailerons de type quattroou twin fin, iI assure également vitesse et carving mais ses détracteurs lui reprochent un appui fuyant lorsque la planche est à plat sur la mousse, comme en off the lip par exemple. Le round pintail, arrière à la fois rond et pointu, est un shape passe-partout très agréable mais qui n' excelle dans aucun des trois domaines que sont la vitesse, le contrôle et la maniabilité. Plutôt utilisé dans les grosses vagues, le pintail confère au flotteur une excellente tenue lors des longs bottoms à haute vitesse mais il faut anticiper les trajectoires car la maniabilité n' est pas son point fort.

AILERONS

Au niveau des ailerons, toutes les configurations habituellement rencontrées sur une planche de surf sont possibles :

- le thruster, qui est constitué d' un central de bonne taille et de deux petits latéraux, un système éprouvé qui offre un bon compromis vitesse/maniabilité,
- le quattro, deux couples d' aileronsde taille moyenne étant associés presque en ligne de part et d'autre de l 'axe longitudinal de la planche, ou bien le twinfin ou twinser, composé de deux ailerons, et qui procurent vitesse et carving, parfois au détriment du contrôle du flotteur sur l' écume de la vague,
- le trifin classique, trois ailerons de taille identique, délivrant contrôle et maniabilité, ou encore
- le single, une seule grande dérive, pour les adeptes d'un surf oldstyle, en pivot sur
l' arrière comme sur un longboard traditionnel.

La plupart du temps, ces ailerons ne sont pas fixes et ne sont donc pas stratifiés à même le dessous du flotteur. Il existe plusieurs grands systèmes de fixation : l' US Box est le plus couramment utilisé pour maintenir la grande dérive centrale d' un thruster, ou bien pour un singlefin, et offre de bonnes possibilités de réglage car l' aileron coulisse dans le boitier. Le FCS ou le Future Fins sont quand à eux associés à des ailerons amovibles de taille plus classique et qui sont maintenus en place par des vis situées sur le côté pour les FCS et sur le devant pour les Future Fins.

NEUVE OU D'OCCASION ?

Pour commencer le paddlesurf, le mieux est de porter son choix sur une planche de série. Celles-ci sont en général bien conçues, sont construites dans des matériaux fiables et éprouvées et à condition de choisir un modèle bien adapté à votre gabarit, vous passerez de nombreuses heures sur l'eau avant d' avoir exploité toutes ses possibilités. Une fois les bases bien assimilées, il sera toujours temps de revendre votre première planche à un débutant et d' aller trouver un artisan-shaper qui réalisera sur mesure le flotteur de vos rêves. Quelque soit la construction choisie, il est toujours possible d' acquérir un modèle d' occasion et dans ce domaine, la prudence est de mise. Lors de l' achat, il faut veiller à ce que la planche soit légère, et donc qu' elle pèse, à quelques dizaines de grammes près, le poids annoncé par le constructeur. Si tel n'est pas le cas, cela signifie peut-être que la planche a subi des dommages et a pris l'eau. De même, si votre vendeur potentiel vous indique que celle-ci a été réparée, assurez-vous qu'aucune infiltration d' eau n' est possible et si le flotteur est un custom, sachez qu' un pain de mousse jauni est en général un signe d'humidité. Vérifiez aussi qu' il n' y a pas de fissures autour des boitiers d' aileron et méfiez- vous des autocollants qui pourraient masquer un pet. Avant toute transaction, prenez conseil auprès d'un paddlesurfer avisé, d'un ami pratiquant, d' un moniteur ou bien du vendeur de votre surfshop.

A la planche vient se greffer un accessoire indispensable: la pagaie. Elle devient entre les mains du paddlesurfer debout ou à genoux sur sa planche un formidable levier qui lui permet de se propulser rapidement à la simple force des bras. Les matériaux utilisés pour sa construction sont nombreux : tube en aluminium et pale en polypropylène ou nylon pour les modèles les plus économiques, bois, époxy ou encore carbone dernier cri pour les modèles haut de gamme. Certaines pagaies comportent un tube en alu et une pale en fibre epoxy. La matière de la pagaie n'a pas ou peu d'influence sur la longueur préconisée soit votre taille augmentée d'environ 25 cm si vous pratiquez en stand up et votre taille diminuée d'environ 30 cm si vous ramez à genoux, sachant qu'une pagaie courte apporte de la maniabilité et de la cadence pour accélérer tandis qu'une pagaie longue apporte des appuis forts et de la puissance au démarrage. Une pale raide apporte aussi de la puissance mais elle renforce l'effet de row. Une pale souple permet de ménager les articulations de son dos. De même, les pagaies les plus sophistiquées ont une pale inclinée d'environ 30° vers l'arrière de manière à protéger les lombaires des paddlesurfers lors des efforts répétés dus à la rame. La pale est parfois asymétrique, avec une nervure longitudinale sur le dos, permettant ainsi un meilleur appui sur l'épaule de la vague en surf. Pour les rameurs à genoux, il faut savoir que plus le diamètre du manche est important et plus la pagaie sera facile à saisir lors du take-off et que ce type de rame nécessite l'emploi de protection efficaces contre les brûlures dues aux frottements : genouillères type volley-ball, chaussons, éventuellement pads sur le pont de planche.


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