sortie off shore !

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Diez13
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Messagepar Diez13 » lun. 25 mars 2013 10:30

expldrrrrr :mrgreen:
à te coucher une centrale nucleaire par terre

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freerider49
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Messagepar freerider49 » lun. 25 mars 2013 12:33

bah les gars, vous avez jamais fait de surf en Aquitaine ?
faut sortir un peu :lol:

Diez13
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Messagepar Diez13 » lun. 25 mars 2013 14:32

mdr, en tout cas c'est pas ton vent de terre qui va la former ta vague orix, c'est quand même une depression au large qui va faire tes grosse vagues.

freerider49
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Messagepar freerider49 » lun. 25 mars 2013 16:41

pfiou merci Orix, je me sentais seul :D

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Messagepar freerider49 » lun. 25 mars 2013 18:00

oui c'est bien le kite, on peut dormir + longtemps :mrgreen:
mais une session surf de bon matin, ça te réveille direct et en forme pour la journée :)

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EGaut515
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Messagepar EGaut515 » mer. 12 juin 2013 20:34

Vu dans les news de flysurf , çà n'arrive pas qu'aux autres :
http://www.flysurf.com/news/2013/06/12/very-bad-trip-en-kitesurf-.htm?idnews=2348


Very Bad Trip en kitesurf...


L'histoire qui suit est totalement véridique, elle s'est déroulée début juin à Port Saint Louis du Rhône. On a choisi de publier cette « aventure » non pas parce qu'on se la pète Paris Match, mais parce qu'il y a beaucoup de leçons à en tirer.

On peut avoir son avis sur l' imprudence qui a conduit à cette situation, c'est certain, mais le but est bien de sensibiliser. Sous la pression de l'envie de naviguer, on peut tous faire un erreur. Cherchez bien dans vos souvenirs. Sortir dans le vent fort, tenter une session en offshore, implique d'être sûr de soi. Le moindre problème peut engendrer des conséquences. Mais on déplace tous ou presque les limites de qu'il convient de faire ou de ne pas faire en pensant inconsciemment ou pas que les « problèmes » n' arrivent qu'aux autres. Celui qui nous livre ce récit est un rider expérimenté, pas un fou furieux. Il a malgré tout mal appréhendé la situation. Il était capable de sortir, largement, ce n'était pas le cas de sa compagne. Ils ont failli payer le prix fort. Deuxième point important, Big Up à la SNSM. L'équipe était satisfaite parce que c'était une mission réussie. Dans de nombreux cas, ils ne ramènent personne, c'est ce qu'ils ont dit. En d'autres mots, des gens meurent. Ce sont des volontaires, des bénévoles, des gens comme vous et moi et qui au lieu de se poser devant leur TV avec un bonne bière ou de s'occuper de leur famille, sautent sur un bateau par tous les temps et vont sauver des vies. Juste parce qu'il faut le faire. Respect.

*Nous ne donnons pas non plus l'identité des deux aventuriers simplement parce que c'est mieux pour leur tranquillité, parce qu'après une pareille péripétie, ils avaient ensuite envie de passer à autre chose. Voici le récit

« C'était une belle journée, plutôt ventée et c'était une session de remise en jambe pour ma copine qui n'avait pas re-navigué depuis la saison dernière. Nous étions à Port Saint-Louis, plage Napoléon, le vent était N/O, bien rafaleux, assez fort, dans les 25/35 nœuds. Je pars à l'eau avec une Slingshot Rally en 6 m et la board de surf strapless. Elle ride en Fuse 5 m et avec un TT. Notre but était d'aller jusqu'à la Gracieuse, de traverser la langue de sable pour ensuite naviguer on shore sur un plan d'eau flat, en sécurité, comme on le fait souvent. Une fois à l'eau, et dès le premier bord, on encaisse de grosses rafales, ma copine ne touche plus l'eau. Elle a perd sa planche, elle est surtoilée, elle est rapidement obligée de larguer l'aile. Je vais vers elle, la rassure, la récupère. J'essaye de la tracter mais le vent monte, je comprends vite que c'est peine perdue. On se prend des claques énormes, du coup, décision est prise de larguer complètement son aile qu'elle avait encore au bout de la ligne de sécu, car on dérive trop et trop vite. Il faut se débrouiller pour rentrer, on est déjà à 300/400 m, seuls au large. Il y avait d'autres kiteboarders sur le spot mais ils ne sont pas mis à l'eau, j'espère seulement qu'ils nous ont vu.

On dérive comme ça, elle accrochée à mon dos, moi avec mon aile au zénith et mon flotteur sous le bras en guise de volume de flottaison de sécurité. J'ai compris qu'on ne peut retourner vers la plage par 40 nœuds offshore et qu'on est parti pour une baignade qui va durer. Malheureusement, ma copine porte une combinaison pas vraiment récente, ce n'est pas une température d'été, elle a des entrées d'eau, elle ne porte pas de chaussons, bref, elle commence à avoir froid. De mon coté, j'ai une 5.5 toute neuve des chaussons, tout va bien, c'est déjà ça. Pour elle les choses se dégradent assez vite, sa position n'est pas reposante, elle commence à fatiguer et à se refroidir. On a repéré une bouée au large, en fait un pylône météo, on essaye de se diriger dessus, espérant qu'on pourra s'y accrocher voir monter dessus. J'imagine que je pourrais la laisser là et retourner à la plage chercher des secours, je sais que j'en suis capable.

Hélas, quand on arrive dessus, la base est lisse, impossible de monter, impossible de s'accrocher, c'est une grosse désillusion , un gros coup au moral. On dérive depuis au moins deux heures. Ma copine commence à ne plus se rendre rendre compte de la situation, elle pense qu'on se rapproche de la côte, elle me dit qu'elle a confiance en moi, elle demande quand on arrive. Je la rassure, mais je sais qu'on est désormais très loin de la cote, par vent offshore, et pas bien barré du tout. Je maintiens mon aile au zénith, c'est tout ce que je peux faire. Une bonne heure se passe, j'y crois, mais je doute aussi. Je sais que la nuit arrivera mais qu'il nous reste du temps, rien n'est perdu. Pas mal de chose se passe dans ma tête malgré tout. Dans ces cas là, tu commences à parler tout seul à haute voix, tu penses à tes potes, à ta famille, tu te dis que tu ne reverras plus jamais personne...

Ma copine commence à me dire qu'elle n'a plus de force, qu'elle ne peut plus se cramponner. Je commence à comprendre que je peux la perdre. J'ai accroché son leash à mon harnais mais je sais que je ne peux pas faire de miracle, je peux juste essayer de tenir le coup. En même temps, je me dis que ça ne pouvait pas finir comme ça, que c'est trop con, c'est impossible, quelqu'un a du nous voir, les secours vont forcément arriver. Mon aile est jaune fluo, je la tiens au zénith depuis trois heures. C'est interminable.

A un moment donné, je tourne la tête et je vois un bateau de la SNSM. Je parle, je lui dit que c'est fini, qu'on est sauvé mais elle n'est plus capable de se rendre compte. Ils jettent une bouée, l'a hissent à bord, elle ne tient plus debout. Pendant qu'ils s'occupent d'elle, je remonte sur mon surf et tire deux ou trois bords à proximité du bateau, je ne sais même pas pourquoi. Quand je raconterai ça plus tard à mes potes, ils me disent que c'est dingue. Très rapidement, l'équipe de la SNSM est obligée d'appeler l'hélico, elle doit être transportée en urgence à Marseille, sa température corporelle est tombée à 33 degrés. Je grimpe à mon tour sur le bateau. L'hélico arrive assez vite, l'hélitreuillage a lieu là, juste sous mes yeux, en pleine mer, par 40 nœuds. Les mecs sont super efficaces, c'est impressionnant. Pris en charge, sous oxygène à la Timone, elle commencera à récupérer le soir même.

Le bateau de la SNSM repart direction Port Saint Louis mais l'aventure n'est pas terminée, ce jour restera vraiment dans ma mémoire. Dans le gros temps, on commence par avoir du bruit et de la fumée dans le bateau, on se tape une grosse avarie moteur. L'équipe de la SNSM ne se démonte pas, et décide de continuer à vitesse très réduite sur le deuxième moteur. Aussi dingue que ça puisse paraitre, au bout d'un quart d'heure, le deuxième moteur a aussi un malaise. On est à la pointe de la Gracieuse en carafe totale, au beau milieu du courant de Ligure qui longe les cotes et qui emporte au large. On a fini par être assez rapidement pris en charge par un remorqueur venu de Carro en très peu de temps. C'était juste épique.

On arrive au port à 22h et quelqu'un me ramène à ma voiture. Le commandant de bord, Pascal Loas et son équipe, des volontaires, étaient juste parfaits. Ils ont sauvé nos vies

Quelques conseil avisés :
Ne pas rider off ;-P
Avoir du matériel en bon état aile, barre, lignes..
Une combi chaude et étanche (ne pas hésiter à mettre le prix pour une combi chaude)
Garder son aile au zénith pour être vu très rapidement, ça sauve la vie
Garder sa planche comme support
Connaitre ses prières par cœur….
Rester calme et positif
Avoir une fusée de détresse
Mis en ligne 12/06/2013

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Messagepar Diez13 » mer. 12 juin 2013 22:15

Pour ceux qui ne connaisse pas, j explique brièvement pour qu'ils comprenne que ce récit est le résultat de gens pas bien intelligents.
Imaginez le NO sur Napoléon c'est OFF, imaginez une bute de 4m de haut qui rend le vent instable et raffaleux quand on navigue prêt du bord. Donc déjà en soit c'est assez stupide quand le vent n'est pas assez fort ou le niveau faiblard, il est normal ensuite que une fois à la dérive, en s'éloignant du relief le vent gagne en watt ... donc je ne comprends pas très bien comment il peut etre surpris de ça ...
Bon je passe tous le reste parce que les faits suivant vous en déduirez le bon du mauvais choix.
Mais là ou c'est le ponpon c'est que sur ce spot vous faite 100m et vous vous retrouvez sur un super spot ou vous avez pied et ou c'est plein ON et totale secure ...

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Messagepar Avent-tout » jeu. 13 juin 2013 12:25

C'est très courageux de poster son témoignage, qu'au moins cela fasse réfléchir ceux qui doutent encore de la navigation Off sans moyen de sécurité nautique.
Maintenant, sur ce coup là, il y avait tous les éléments "accidentogènes" réunis pour que ça se termine par une catastrophe, ouf!!! On va éviter de tous les énumérer.....
Cela aurait pu se passer au retour de la Gracieuse, bien fatigué après 2 heures de nav, et là le soir tombant, ça aurait pu aller encore plus vite pour les problèmes au large..............
Napoléon->la Gracieuse : 20 mn à pied et là plus de problème.
N'oubliez jamais que par Off c'est la mer qui joue avec vous et pas le contraire, on est pas des poissons!
On espère très vite revoir ce couple sur l'eau.....dans des conditions normales.

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Messagepar Diez13 » jeu. 13 juin 2013 12:32

J rejoint la gracieuse en off par la mer, mais je nav au près du bord pour le au cas ou. Et puis j reste méga prudent et pret à réagir au quart de tour si il y a quelque chose.
Donc oui ça peut arriver, à la prochaine session si ça s trouve ça m arrivera à moi aussi. mais là ce qui me dérange c'est la reflexion iniciale et l'addition de facteurs négatifs amenant à cette situation ... Bcp trop pour avoir de la compassion ou dire "pas de chance" .
Qu'un mec prenne des précautions et qu'il lui arrive des noises bon ok là on se dit pas d bol et lui tient pas rigueur.
Mais là c'est difficile.


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