thomas.air a écrit :gaasqtreux a écrit :bon courage pour l'apprentissage, nombreux sont ceux qui ont lâchés l'affaire après avoir tenté l'aventure du foil.
les vidéos font rêver et vendre, mais la réalité est très différente.
Avec un foil adapté et pas une bête de course c'est pas bien compliqué en suivant les quelques conseils utiles.
C'est vrai que ça n'est pas si simple à prendre en main. J'en suis encore au tout début... depuis deux ans, mais je sais pourquoi : je ne prends pas assez de temps pour apprendre, dès qu'il y a des conditions je préfère prendre mon surf... Mais j'ai aussi un modèle sans doute un peu trop perfo et je pense que ça retarde ma progression. Pourtant j'ai un coach à domicile vu que mon fils aîné maîtrise parfaitement la bête (mais lui a pris le temps d'en bouffer un peu avec le foil que nous avons et les précédents).
Mais si j'analyse sa progression, on a commencé avec un vieux Carafino. Pas facile, mais la plupart des "vieux" foileux ont démarré avec ça. Il sature en vitesse mais il est assez porteur. Mon fils a donc commencé à faire ses premiers vols mais il lui a bien fallu 5 ou 6 sessions pour trouver une certaine stabilité. Moi je n'arrivais à rien, j'ai vite lâcher l'affaire. J'ai pris un Sroka. Première sortie avec, il volait dans les deux sens et commençait à passer ses premiers virements et à naviguer toeside... Je n'ai malheureusement pu utiliser le Sroka qu'une fois car il a rendu l'âme. Aujourd'hui nous avons un Gong en montage L, donc en configuration la plus porteuse. Mais ça reste un foil plutôt perfo, si j'en juge par les vitesses atteintes par la fiston comparativement à d'autres foileurs. Première sortie avec je commençais à décoller en faisant le dauphin. Là mon fils me disait que si on avait eu le Sroka je volait stable dans les deux sens... Pas d'autre tentative depuis à cause de problèmes de dos...
Le problème c'est effectivement que c'est un investissement. Du coup, on a tout de suite tendance à prendre un foil évolutif/perfo. C'est là qu'est l'erreur, on peut vite se dégoûter. C'est un peu mon cas, donc je change de stratégie. Comme j'en ai marre de toujours retarder la session suivante en foil (flemme, trouille de ne pas y arriver), je viens de me commander un modèle plus facile/accessible : le nouveau Gong Allvator, orienté débutant, investissement 399€... Mât de 80cm et si vraiment j'ai du mal, je rajouterai 59€ pour le kiter avec un mât de 65cm (comme les foils école) et là si je n'y arrive pas je lâche l'affaire
. De toute façon, comme on est deux à en faire à la maison, il me faut deux foils épicétou
!
Quelques conseils théoriques de mon fiston... mais pas que vu que j'expérimente le problème. L'idéal est de démarrer avec un foil très porteur, qui va décoller à faible vitesse ET saturer en vitesse pour ne pas se faire peur. Il ne faut pas non-plus avoir un mât trop long, ça peut aussi compliquer les choses. Et la planche n'est pas à négliger non-plus, c'est moins essentiel à l'apprentissage, mais je pense que ça aide. Un modèle spécifique foil sera beaucoup plus facile, car il pardonnera plus au moment des touchettes et sa rigidité spécifique foil permettra d'avoir des appuis plus réactifs et une conduite du foil plus facile.
Si je retranscris les conseils de mon fiston quand on est à l'eau, les quelques règles d'apprentissage à retenir sont les suivantes :
- La première n'est pas une règle, mais parfois si le vent est un poil onshore ça peut être vraiment compliqué de s'éloigner du bord quand on n'a pas l'habitude de manipuler ce gros machin dans l'eau. Aussi, l'idéal c'est vraiment de se mettre à l'eau avec un foileur expérimenté qui va aller au large avec le foil tandis que vous le suivez en surf ou TT. Vous échangez le matos et vous êtes peinard au large pour vous lancer pendant qu'il tire des bords pas trop loin avec le surf ou le TT.
- Ne pas apprendre dans du vent trop light, en gros il faut commencer dans les mêmes conditions qu'en surf un peu volumineux.
- Ne pas serrer les straps pour pouvoir "s'éjecter" facilement.
- Toujours la même procédure de waterstart : plutôt en chaussant le strap avant en premier et en tenant la planche à la verticale avec la main arrière, donc en ayant l'aile au zénith du côté opposé au départ. On peut faire autrement, mais ça va être plus compliqué.
- Une fois le cul sorti de l'eau, ne pas chercher à caper, mais imaginer qu'on est sur un surf normal pour essayer de trouver des appuis naturels.
- Prendre ses appuis sur l'avant comme si on voulait empêcher le foil de porter et la planche de monter. C'est la vitesse qui doit faire monter la planche, pas un appui arrière pour cabrer le bidule.
- Une fois que la planche vole, pas de mouvements violent, il faut jouer avec le bassin pour bouger son centre de gravité d'avant en arrière, mais pas sur les appuis. Bien penser à réduire la puissance de l'aile en choquant ou en la laissant monter. Une fois sur le foil, il n'y a plus de frottements, ça avance pratiquement sans traction et il faut surtout éviter de prendre trop de vitesse au début.
- Tomber, recommencer, retomber, recommencer, etc...
Et pour le côté perfo, attention aussi, j'en connais quelques-uns qui foilent bien, mais qui reviennent à des modèles plus porteurs/faciles car les vitesses prises font vite peur... Et le côté porteur/facile a aussi un autre avantage dans le light, c'est qu'on peut l'utiliser avec moins de puissance donc avec des ailes plus petites.